En 2017, les Français ont préféré le burger au jambon-beurre
Publié le 20 mars 2018 à 11:24 Aujourd'hui
Le jambon-beurre n’est plus le sandwich le plus consommé par les Français. Il s’agit du burger. C’est ce que révèlent les résultats de l’Indice Jambon-Beurre dont les résultats ont été publiés ce mardi 20 mars à l’occasion de la dixième édition du Sandwich & Snack Show qui se déroulera du 4 au 5 avril 2018.
Que ce soit lors d’une pause déjeuner, durant un voyage, pour tenir le coup entre deux rendez-vous ou par pure gourmandise, le sandwich jambon-beurre est l’un des mets les plus représentatifs de la France. Il est tellement apprécié et consommé qu’il en est devenu un outil de mesure du marché de la restauration rapide basé sur son prix. Depuis plusieurs années, le salon professionnel Sandwich & Snack Show dévoile les résultats de l’Indice Jambon-Beurre. Ce dernier fournit des repères de prix pour les différents acteurs de la Consommation Hors Domicile et révèle la différence du coût de la vie entre les différentes agglomérations. Les derniers en date ont été publiés ce mardi 20 mars, quelques jours avant la dixième édition du Sandwich & Snack Show qui se déroulera du 4 au 5 avril prochain. Résultat : en 2017, les Français ont davantage consommé de burger (1,4 milliard) que de jambon-beurre (1,215 milliard).
Pour Bernard Boutboul, directeur du cabinet Gira Conseil, si ce sandwich plaît autant ce n’est pas un hasard. Il a le mérite « de réunir quatre produits que l’on consomme énormément en France : le pain, la viande, le fromage et la frite ».
Le jambon-beurre doit faire face à la concurrence
Le burger fait de l’ombre au traditionnel jambon-beurre, c’est donc un fait. En 2017, bien que le nombre de jambon-beurre vendu ait augmenté de 1,33%, celui du burger a bondi de 9%. Le jambon-beurre, aussi appelé « Le Parisien », perd des parts de marché depuis plusieurs années. En 2012, la part de marché de ce sandwich était de 62%, soit 11 points de moins en cinq ans. Il doit également faire face à la concurrence. « Il y a encore 7-8 ans, le jambon-beurre avait pour concurrent 2 ou 3 produits de snacking classiques comme le hamburger ou la pizza. Aujourd’hui, le sandwich préféré des Français doit faire face à une cinquantaine de spécialités comme les tacos, bagel, bao burger, kalamaki, banh mi, bagnat, suédois onigri… », explique la directrice du salon Sandwich & Snack Show Sylvie Gaudy.
Depuis 2016, « le burger et le jambon-beurre étaient au coude à coude mais pour la première fois, en 2017, le premier passe largement devant le second et tout ça est emmené par le service à table », indique Bernard Boutboul. Et pour cause, la restauration rapide ne représente que 30% des burgers vendus. Autrement dit, 70% des burgers consommés sont achetés dans les restaurants, les bistros ou encore les cafés. « On se demande si le burger n’est pas en train de remplacer en France notre fameux steak-frites ? « , s’interroge M. Boutboul.
Des prix qui varient d’une ville à l’autre
Le simple fait que le prix du jambon-beurre augmente sans que la qualité ne suive « peut rebuter les consommateurs », selon Bernard Boutboul. En France, le prix moyen du jambon-beurre se situe à 2,94 euros (en hausse de 0,98%). Plus concrètement, il est de 2,91 euros en moyenne dans les communes de moins de 50 000 habitants et de 2,96 euros pour les villes de plus de 50 000 habitants. Sans grande surprise, le plus cher est vendu à Paris, à hauteur de 4 euros (+ 14,94 %). Viennent ensuite les villes de Lyon et Bordeaux avec un jambon-beurre à 3,34 euros. A contrario, les villes où il est le moins cher sont Tulle (2,48 euros), Marseille (2,56 euros) et Nevers (2,57 euros). « Le jambon-beurre est moins cher dans les villes où le revenu moyen par foyer fiscal est inférieur à la moyenne nationale », explique Bernard Boutboul.
Le prix du jambon-beurre ne varie pas uniquement d’une ville à l’autre. Il change également en fonction du circuit de distribution. Il est ainsi à 2,28 euros, en moyenne, dans un hyper/supermarché, à 2,94 euros en station-service ou encore à 3,52 euros dans les cafés, bars et brasseries. Pour le directeur général de Gira Conseil, « les hyper et supermarchés peuvent se permettre de jouer sur les prix. Ils profitent de leurs gros volumes de vente pour baisser le prix du jambon-beurre. Il reste un produit d’appel efficace ».