Allemagne : les mères devront déclarer si leur enfant est né suite à un adultère
Publié le 31 août 2016 à 12:04 Aujourd'hui
Les féministes risquent de sortir de leurs gonds après une telle information. Outre-Rhin, les mères vont devoir avouer si leur enfant est né d’une liaison extraconjugale. Le projet de loi à l’origine de cette décision devrait permettre au père biologique d’assumer sa part de responsabilité.
En Allemagne, une loi pour les mères infidèles risque de voir le jour prochainement. Celle-ci stipule que les femmes devront avouer à leur conjoint si leur enfant est né suite à un adultère. Elles seront contraintes d’indiquer le nom de leur(s) amant(s) rencontrés pendant la période de conception du bébé. Ainsi, les hommes, qui contestent leur paternité ou qui ont un quelconque soupçon sur leur conjointe, pourront utiliser ce texte pour faire intervenir le véritable père biologique afin qu’il assume une responsabilité financière.
Une loi plus favorable aux « faux » pères
Ce projet de loi devrait être adopté ce mercredi 31 août en Conseil des ministres allemands avant d’être soumis au Parlement. Déjà contesté, il est pourtant parti d’une bonne intention : celle de faire participer le géniteur aux frais d’entretien de l’enfant. Car en Allemagne, ces « Kuckuckskindern » (les enfants du coucou, en français) seraient entre 1 et 10% à naître d’une relation extraconjugale, chaque année, et à être élevés par un père qui ignore tout des relations extraconjugales de sa femme, rapporte Libération. « Ça représente jusqu’à 80 000 naissances par an environ», souligne le magazine Focus.
« Nous voulons assurer davantage de droits et de moyens de recours légaux aux « faux pères ». La mère ne doit pouvoir garder le silence que s’il y a des raisons très sérieuses de ne pas identifier le père biologique », a indiqué le ministre de la Justice allemand, Heiko Maas.
Pour le moment, on ne connaît pas encore les sanctions qu’encourt une mère qui refuserait de suivre cette loi.
