Alpes : des parcelles de terre prélevées pour étudier le réchauffement climatique
Publié le 29 septembre 2016 à 12:15 Aujourd'hui
Dans les Alpes, des scientifiques ont prélevé des parcelles d’alpages à 2 500 mètres d’altitude pour étudier l’impact du réchauffement climatique.
Des parcelles de terrain issues du col du Galibier, dans les Hautes-Alpes, ont été découpées à 2 500 mètres d’altitude depuis lundi 26 septembre par des scientifiques de l’université de Grenoble. Ces derniers les ont ensuite descendues par hélicoptère, mercredi 28 septembre, pour être posées 600 mètres plus bas sous le col du Lautaret. Ce projet, financé par le CNRS et l’Agence nationale de la recherche, a pour but de simuler le réchauffement climatique et d’étudier les conséquences sur la biodiversité montagnarde.
« Les pelouses alpines et les éco-systèmes de montagne sont extrêmement sensibles au réchauffement climatique », explique Jean-Gabriel Valay, directeur de la station alpine Joseph Fourier (Hautes-Alpes) et professeur de physiologie végétale à l’Université Grenoble Alpes (UGA). « Le climat a toujours changé, mais jamais de manière aussi brutale. On essaie de mimer ce réchauffement brutal pour en observer les conséquences », rapporte France 3 régions.
Une expérience scientifique de 5 ans
L’expérience va durer 5 ans, même si Jean-Gabriel Valay espère intéressant de prolonger la période d’étude de 10 ou 20 ans. Des chercheurs du laboratoire d’écologie alpine (LECA) ainsi que des doctorants et même des jardiniers de la station alpine du Lautaret se relayeront afin de mieux comprendre la réaction de la faune et de la flore suite au changement de température.
Une expérience similaire a déjà été initiée en Suisse et une autre est en projet aux États-Unis, dans le massif des Rocheuses.