Arnaque : du rosé espagnol présenté comme du vin français
Publié le 9 juillet 2018 à 11:51 Aujourd'hui
Une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) révèle que des millions de litres de rosé importés d’Espagne ont été revendus en tant que « Vin de France ».
Boisson estivale par excellence, le rosé s’invite sur presque toutes les tables. Mais si vous aimez déguster ce vin, vous serez sans doute déçus. En 2016 et 2017, après avoir reçu de nombreuses alertes concernant des francisations de vin espagnol, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête de grande ampleur. Objectif : vérifiez que ces vins n’étaient pas « francisés », c’est-à-dire revenus en tant que « Vin de France ». Des contrôles ont été réalisés sur l’ensemble du territoire national et à toutes les étapes de la filière : producteurs, importateurs et distributeurs. Les résultats dévoilés ce lundi 9 juillet par Le Parisien sont consternants.
Un établissement sur cinq (22%) contrôlé en 2016 faisaient l’objet de non-conformité allant de la présentation confusionnelle à la francisation, « ce dernier cas étant un délit qui fait l’objet de suites pénales », précise la DGCCRF. « Nous avons constaté des fraudes chez quatre négociants-producteurs, explique au quotidien Alexandre Chevalier, le directeur de cabinet adjoint de la DGCCRF. Ces cas de francisation concernent plus de 70 000 hectolitres de vin ». Soit l’équivalent de 10 millions de bouteilles de rosé. Une arnaque très rentable puisqu’en 2016 le rosé en vrac espagnol se vendait à 0,34 € le litre contre 0,77 à 0,90 € le litre pour le rosé français.
Des étiquettes trompeuses
Parmi les autres ruses pour tromper le consommateur : l’étiquette. Sur plusieurs étiquetages, les mentions et les illustrations employées pouvaient induire l’acheteur en erreur quant à l’origine du vin. Par exemple, une fleur de lys, une cocarde française, la mention « Produced in France » ou encore la mention « Embouteillé en France » était inscrite au dos de la bouteille et de façon peu lisible. « En outre, certains étiquetages utilisaient des éléments graphiques évoquant une exploitation viticole, par exemple l’image d’un château, alors que le vin était issu d’assemblages », souligne la DGCCRF.
Des injonctions de mises en conformité, des procès-verbaux et des procédures pénales pour tromperie ont été lancés par la répression des fraudes.
bonjour
après lecture de votre article comment reconnaître les vins produits en France ?
Bonjour,
Vous pouvez lire notre article sur l’étiquetage des vins que nous avions publié l’an dernier à l’occasion des foires aux vins : http://www.reponse-conso.fr/etiquetage-vins-quil-faut-savoir/
Bien à vous.