Aux Pays-Bas, les couches-culottes vont devenir des pots de fleurs
Publié le 19 septembre 2018 à 11:46 Demain
Aux Pays-Bas, une usine destinée à recycler les couches-culottes verra le jour. Ici, le plastique de ces déchets servira à fabriquer des meubles de jardin ou des pots de fleurs.
À raison de six couches par jour en moyenne, un bébé utilise plus de 4 000 couches avant qu’il ne soit propre. Ces déchets, en plus de peser dans le budget des parents, sont très polluants. Une fois jetés à la poubelle, ils sont incinérés ou stockés dans des décharges. Pour lutter contre cette pollution, une entreprise néerlandaise a trouvé une solution : transformer les protections pour bambins usagées en produits commercialisables. Au sein de leur usine, dont la construction a débuté mardi 18 septembre, le plastique des couches-culottes pourra par exemple être transformé en pot de fleurs ou en meuble de jardin. « Au total, nous prévoyons de traiter 15 000 tonnes de couches par an », a déclaré à l’AFP Harrie Arends, porte-parole de la société d’énergie ARN qui exploitera l’usine. Cette dernière devrait être opérationnelle en décembre prochain.
Concrètement, l’usine néerlandaise sera dotée d’un « réacteur » en acier d’une capacité de 5 000 litres qui, grâce à de la vapeur à haute pression, séparera les composés plastiques de l’urine et des fèces des petits. « Les couches sont chauffées à 250 degrés Celsius sous 40 bars de pression et tout se liquéfie », explique à l’AFP Harrie Arends. Une fois refroidies, les granules de composé plastique se retrouveront à la surface et seront séparées du reste, « qui consiste essentiellement en des eaux usées ». Le plastique passera ensuite à travers un granulateur. Quant aux eaux usées, elles seront transformées en engrais et en carburant pour les centrales éclectiques. Le liquide restant sera acheminé vers une station d’épuration voisine.
Stylos, mégots, chewing-gums
Aujourd’hui, de nombreux déchets sont transformés en objets du quotidien. En France, la société bretonne MéGO! collecte les mégots de cigarettes pour en faire des jetons de Caddie, des cendriers ou des pots à crayons. La marque Bic, qui s’est associée à la société Plas Eco, recycle quant à elle les stylos en meubles. Sa gamme Ubicuity comprend notamment des bacs, des tables de pique-nique et de jardinières. Outre-Manche, l’entreprise britannique Gumdrop récupère les vieux chewing-gums pour fabriquer des semelles de chaussures, des pins, des gobelets ou encore des peignes. Récemment, la société s’est associée à l’organisation iAmsterdam et la marque de vêtements amsterdamoise Explicit Wear pour créer des baskets composées à 20% de chewing-gums, baptisées Gumshoe.