Cannes : empoisonnés au détergent dans un bar

Publié le 26 août 2016 à 10:08 Aujourd'hui

Deux vacanciers ont été empoisonnés au détergent après avoir bu de l’eau dans un bar cannois.

Une pause désaltérante toxique. Alors qu’ils pensaient boire de l’eau, un homme de 25 ans et sa sœur de 26 ans ont été empoisonnés par du détergent. Les faits se sont déroulés le 17 août dernier dans un bar de la ville de Cannes. Ils ont été hospitalisés d’urgence. Le jeune homme, originaire de Georgie et résident dans l’Allier, est sorti du coma de l’hôpital Pasteur de Nice lundi dernier, mais est toujours en soins intensifs. Il souffre de graves brûlures au niveau de l’œsophage et du système digestif. Des blessures aux séquelles irréversibles. Sa sœur, elle, qui n’avait bu qu’une petite quantité de l’eau contaminée, a subi des blessures plus légères et s’en est sortie avec une ITT (Incapacité totale de travail) de quatre jours.

Juste après l’empoisonnement, une enquête en flagrance a été menée par le paquet de Grasse (Alpes-Maritimes). Celle-ci a révélé que les vacanciers avaient ingéré de la soude caustique, un puissant détergent utilisé pour l’entretien des lave-vaisselle du bar.

Le détergent confondu avec une bouteille d’eau classique

Comment ce produit hautement dangereux a-t-il pu atterrir dans l’eau des clients ? Ludovic Manteufel, substitut du procureur de la République, a indiqué qu’il n’y a pas eu « d’acte de malveillance » ou « d’infraction volontaire », rapporte Le Parisien. Cependant, il a pointé « le manque de rigueur » des propriétaires du bar. Le produit était stocké dans une bouteille type eau minérale près du réfrigérateur où se trouvaient les vraies bouteilles d’eau. Cette dernière ne comportait aucune étiquette permettant de l’identifier clairement. Le détergent a été confondu avec une bouteille d’eau classique.

Selon Le Parisien, le gérant du bar aurait rejeté la responsabilité sur la serveuse, mais pour le substitut du procureur, « la faute du bar ne fait aucun doute ». La réglementation européenne est claire : les substances dangereuses doivent impérativement être étiquetées et « être entreposées dans des conteneurs sûrs et séparés ». Le parquet attend l’issue de l’enquête pour se prononcer sur les suites à donner à cette affaire.

Justine Dupuy

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