Changer de lunettes ou de lentilles devient plus simple

Publié le 18 octobre 2016 à 11:34 Aujourd'hui

Les opticiens sont autorisés à adapter eux-mêmes la prescription de lentilles de contacts dans le cadre d’un renouvellement. Ils pourront également, dans des cas d’urgence, délivrer des lunettes correctrices sans ordonnance.

Fin de la galère pour obtenir une nouvelle paire de lunettes ou des lentilles. Désormais, les démarches sont simplifiées, selon un décret publié au Journal Officiel qui définit des nouvelles prérogatives pour les opticiens-lunetiers dans la délivrance de verres correcteurs et de lentilles de contact.

Les porteurs de lentilles de contact pourront renouveler et/ou adapter leur prescription « après réalisation d’un examen de réfraction » directement chez leur opticien, sauf si l’ophtalmologiste s’y oppose formellement. La profession y était habilitée depuis 2007 pour les lunettes correctrices uniquement. Pour cela, il faudra fournir une ordonnance de moins de trois ans pour les plus de 16 ans, ou de moins d’un an pour les moins de 16 ans. De son côté, l’opticien devra mentionner sur la prescription médicale l’adaptation de la correction et en informer l’ophtalmo qui a établi l’ordonnance d’origine.

Des lunettes d’urgence et des ordonnances valables plus longtemps

Autre changement, l’opticien peut désormais délivrer une nouvelle paire de lunettes sans ordonnance et ce, en cas d’urgence. Par exemple si vous avez perdu vos lunettes ou si vous les avez cassées. Cela ne sera possible que lorsque l’urgence est constatée et en « l’absence de solution médicale adaptée », précise le décret. L’opticien-lunetier devra mesurer la correction nécessaire et remettre au patient le résultat de l’examen de réfraction réalisé et le transmettre également « par tout moyen adapté au médecin prescripteur ou au médecin désigné par le patient ».

Enfin, la validité des ordonnances qui permettent de renouveler une paire de lunettes sans repasser par la case ophtalmo est rallongée à 5 ans pour les patients âgés de 16 à 42 ans. Mais pour les jeunes de moins de 16 ans, la période de validité ne change pas. L’ordonnance devra dater de moins d’un an. Même chose pour les personnes de plus de 42 ans, elle reste valable pendant 3 ans.

Ces mesures ont pour objectif de désengorger les prises de rendez-vous chez l’ophtalmologue, où l’attente est très longue, en moyenne 85 jours. Dans ce sens, la loi santé autorise un orthoptiste, salarié chez un ophtalmologue, à réaliser certains actes sans prescription préalable. Toutefois, le décret d’application n’a pas encore été publié, a indiqué le ministère de la Santé.

Justine Dupuy

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