Des chercheurs ont créé une batterie en papier qui fonctionne grâce à des bactéries

Des chercheurs ont créé une batterie en papier

Publié le 28 août 2018 à 11:09 Demain

Une équipe de chercheurs de l’université d’État de New York à Binghamton a réussi à mettre au point une batterie en papier et qui fonctionnent grâce à des bactéries. 

Les batteries, composées de métaux toxiques (plomb, cadmium, mercure, lithium), sont extrêmement polluantes. Sans compter que leur fabrication représente un coût non négligeable. Le professeur Seokheun Choi et ses collègues de l’université d’État de New York à Binghamton ont alors pensé à une alternative plus écologique et plus abordable. Ces derniers ont en effet mis au point une batterie en papier et qui a la particularité d’être alimentée par des bactéries. Leur innovation a été présentée lors de la dernière édition du National Meeting & Exposition of the American Chemical Society qui s’est déroulée à Boston du 19 au 23 août.

Le professeur Choi et son équipe ont fabriqué cette batterie en imprimant de fines couches de métal et autres matériaux dans la surface d’un papier. Ils ont ensuite placé des exoélectrogènes lyophilisés sur le papier. Il s’agit de bactéries capables de transférer des électrons hors de leurs cellules. « Les électrons, qui sont générés lorsque les bactéries produisent de l’énergie pour elles-mêmes, traversent la membrane cellulaire. Ils peuvent alors entrer en contact avec des électrodes externes et alimenter la batterie », expliquent les chercheurs. Pour activer la batterie, ces derniers ont ensuite ajouté un peu d’eau ou de la salive sur les bactéries qui ont repris vie et qui, en quelques minutes, ont produit suffisamment d’électrons pour alimenter une diode luminescente et une calculatrice.

Une durée de vie estimée à quatre mois

Pour l’heure, la batterie en papier ne peut être utilisée qu’une seule fois et a une durée de vie d’environ quatre mois. Le professeur Choi prévoit toutefois de l’améliorer et a déposé un brevet. Lui et son équipe sont également à la recherche de partenaires pour une commercialisation future. Peu coûteuse à fabriquer et moins polluante, cette batterie pourrait notamment être utilisée dans les pays les plus défavorisés.

Justine Dupuy

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