Électricité verte : quels sont les meilleurs fournisseurs ?
Publié le 28 septembre 2018 à 11:22 Aujourd'hui
L’ONG Greenpeace a dévoilé ce vendredi 28 septembre 2018 son classement des fournisseurs d’électricité « verte ». EDF, Engie, Total et Direct énergie font partie des mauvais élèves.
Depuis son ouverture à la concurrence en 2017, le marché de l’électricité pour les particuliers a vu son nombre de fournisseurs exploser (29 au total), avec leurs lots d’offres dont beaucoup sont présentées comme « vertes ». Pour rappel, une électricité dite verte est une électricité produite par des technologies renouvelables. Mais attention, « tous les fournisseurs ne se valent pas », met en garde Greenpeace ce vendredi 28 septembre. « Beaucoup d’entre eux trompent les consommateurs et consommatrices en proposant des offres vertes qui ne sont en fait pas des offres d’électricité renouvelable », explique Alix Mazounie, chargée de campagne Énergie pour Greenpeace France. La réglementation n’impose en effet pas aux fournisseurs d’électricité qui proposent des offres vertes d’acheter de l’électricité renouvelable, « mais simplement le certificat, appelé « garantie d’origine »», précise l’ONG de défense de l’environnement . Celui-ci atteste « qu’une quantité équivalente d’électricité renouvelable a bien été injectée sur le réseau d’électricité, en France ou ailleurs en Europe ». Il est donc difficile de savoir exactement ce qu’il y a vraiment derrière les offres vertes proposées. Un client peut souscrire à une offre verte et en même temps « voir son argent financer principalement les producteurs d’électricité nucléaire ou fossile, plutôt que les producteurs d’électricité renouvelable ».
Vers quel fournisseur se tourner alors ? Greenpeace a établi un classement pour permettre aux consommateurs de faire le bon choix. L’ONG a analysé 19 fournisseurs, puis les a évalués selon quatre critères : quelle électricité produisent-ils (pour ceux qui sont producteurs) ? Quelle est leur politique d’achat d’électricité ? Quel usage font-ils des « garanties d’origine » ? Quels investissements (et désinvestissements) ont-ils effectué et quels investissements prévoient-ils ? Ils ont ensuite été classés selon quatre catégories : « les vraiment verts », ceux « en bonne voie », ceux « à la traîne » et les « vraiment mauvais ».
Energie d’ici, Enercoop et Ilek en tête du classement
Dans le top du classement, « les vraiment verts », on retrouve Energie d’ici, Enercoop et Ilek, trois fournisseurs qui « utilisent l’agent de leurs client-e-s pour financer et développer les énergies renouvelables ». « En changeant de fournisseur d’électricité, on peut donc devenir acteur de la transition énergétique ! », se félicite Alix Mazounie. Viennent ensuite Planet Oui, eKWateur, Énergem, GEG, Sélia et Alterna dans la catégorie des fournisseurs « en bonne voie ». Ces derniers « font plus ou moins des efforts pour produire et développer l’électricité issue des énergies renouvelables et/ou pour investir dans ce secteur, en comparaison avec la plupart des fournisseurs d’électricité ». Ceux « à la traîne », « qui font encore trop peu d’efforts, voire aucun, en matière d’électricité renouvelable », sont Plüm, Proxelia, Lucia et les énergies du Santerre. En revanche, carton rouge pour Total Spring, Direct énergie (racheté par Total), Engie et sa filiale Happ-e, EDF et sa filiale Sowee, classés dans les « vraiment mauvais ». Pour Greenpeace, « ils polluent la planète en investissant dans des énergies sales et dangereuses (pétrole, charbon, gaz de schiste, nucléaire), que ce soit directement ou indirectement via le groupe auquel ils appartiennent. Certains se retrouvent dans cette catégorie en raison non seulement de leurs propres activités mais aussi de celles de leur maison mère : l’argent des clients de ces filiales sert à soutenir des investissements qui nuisent à la transition énergétique et donc à notre planète ».
Retrouvez le classement de Greenpeace sur www.guide-electricite-verte.fr
