Électroménager : bientôt une étiquette-énergie plus claire

Publié le 14 juin 2017 à 12:08 Aujourd'hui

Du nouveau au rayon des électroménagers. L’étiquette indiquant les performances énergétiques des appareils va faire peau neuve. Le Parlement européen a validé, mardi 13 juin, la création d’une nouvelle échelle plus simple, afin de permettre aux consommateurs d’y voir plus clair.

Aspirateur, machine à laver, sèche-linge… Sur chacun de ces appareils est apposé une étiquette énergie. Créée en 1994, celle-ci permet de mesurer l’efficacité énergétique d’un produit. Les électroménagers sont classés de « A » à « G ». Mais au fil des années, ce système de notation a été rendu obsolète par l’évolution technologique. Les fabricants ayant peu à peu amélioré l’efficacité de leurs produits, le classement a été étendu jusqu’au label « A+++ ». Problème, la multiplication des « ++ » prête à confusion et embrouille les consommateurs. Ce qui est d’ailleurs le cas pour les machines à laver où la catégorie « A+ » est en fait la moins performante. De même pour les réfrigérateurs et les lave-vaisselles.

Revenir au système de A à G

L’Union européenne a donc décidé de revenir au système initial étalonné de  A à G pour tous les appareils. Fini donc les catégories intermédiaires. L’étiquette-énergie deviendra plus simple et surtout plus claire pour les consommateurs. « Dès la fin 2019 au plus tôt, les consommateurs devraient pouvoir voir les premières étiquettes avec la nouvelle échelle sans les indications « + » (A+/A++/etc.) dans les magasins », explique Bruxelles dans un communiqué. Pour suivre le rythme des progrès relatifs à l’efficacité énergétique, l’échelle de notation devra être révisée dans le temps : dès que 30% des produits vendus sur le marché de l’Union européenne relèvent de la classe d’efficacité énergétique A ou que la moitié des produits relèvent des deux classes d’efficacité énergétique supérieures A et B. Pour Bruxelles, ce nouveau dispositif devrait permettre l’économie annuelle de 200 térawattheures (TWh) à horizon 2030. Pour les foyers investissant dans des appareils peu gourmands en énergie, cela représentera une économie pouvant aller jusqu’à 500 euros par an.

La nouvelle étiquette sera donc déployée à compter de la fin de l’année 2019 mais il faudra être très patient pour la voir apposée sur tous les appareils. Pour les chauffe-eaux, elle ne s’appliquera qu’en 2030. « Ce retard est inacceptable, quand les consommateurs achètent un nouveau chauffe-eau ils ont besoin de savoir combien d’énergie ils consomment. Une étiquette-énergie plus claire peut aussi pousser les consommateurs à opter pour une technologie plus propre », a estimé Sylvie Maurer, du Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), citée par l’AFP.

Justine Dupuy

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