États-Unis : un crâne de mammouth découvert sur une île

Publié le 20 septembre 2016 à 11:28 Pop culture

Un crâne de mammouth a été découvert aux États-Unis, sur l’île de Santa Rosa. Il pourrait avoir vécu avec les humains puisque sa période de vie coïncide avec celle d’un homo sapiens, lui-même découvert sur cette île.

Une équipe de scientifiques américains a souhaité levé le voile sur les mystères de la migration humaine et de l’extinction des mammouth. Ils ont fait une découverte, jeudi 15 septembre, qui permettrait une avancée majeure dans le monde scientifique : le crâne d’un spécimen rare de mammouth, trouvé sur l’île de Santa Rosa, en Californie, aux États-Unis.

Un mammouth nain ?

Cette découverte fascine les experts. « C’est sans doute le crâne de mammouth le mieux préservé, qu’il soit colombien ou pygmée, à être découvert depuis ceux des îles Anglo-normandes. La taille de ce crâne est d’ailleurs très intéressante », indique Monica Bugbee, l’un des membres de l’équipe de recherche, à CNN.

Le crâne déterré n’est pas assez grand pour être considéré comme un mammouth colombien et pas assez petit pour être une espèce pygmée. « Ce crâne ouvre la possibilité que ce mammouth était de taille intermédiaire entre deux espèces », poursuit-elle. Il pourrait ainsi représenter un animal de transition : un mammouth nain complètement éclipsé.

Le mammouth aurait cohabité avec les hommes

Surnommé « Larry » (en hommage à leur confrère Larry Agenbroad, un leader mondial en paléontologie qui a découvert le plus grand cimetière d’animaux préhistoriques au monde), le mammouth aurait vécu il y a 13 000 ans, selon les paléontologues.

Cette période coïncide avec le moment où a vécu l’homme Arlington, un homo sapiens dont les ossements sont les plus anciens jamais découverts en Amérique du Nord, sur cette même île de Santa Rosa. Les scientifiques ont donc cherché à déterminer si cette cohabitation a bien eu lieu.

Les raisons de l’extinction du mammouth

Les scientifiques émettent plusieurs hypothèses sur l’extinction de ces animaux. Selon le géologue Dan Muhs de l’US Geological Survey, il est possible que les mammouths soient morts avant l’arrivée des humains mais aussi que l’homme soit lui-même responsable de leur extinction car ils les chassaient.
Il avance une troisième possibilité : à la fin de la dernière période glaciaire, les mammouths auraient pu être soumis à un stress, avec des ressources alimentaires limitées et des niveaux de la mer élevés dans les îles. « L’arrivée des humains a porté le coup final », a-t-il ainsi conclu.

Roumaissa Benahmed

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