Fruits et légumes : le marquage au laser pour remplacer les étiquettes

Publié le 26 janvier 2017 à 9:00 Demain

Marquer les fruits et légumes pour remplacer les petites étiquettes adhésives, telle est l’idée de Nature & More. Ce distributeur néerlandais s’est associé à une enseigne de supermarchés suédoise pour tester cette solution. 

Kiwis, pommes, bananes, avocats… Ces fruits ont tous quelque chose en commun. Ils sont riches en vitamines, on vous l’accorde. Mais ce qu’ils ont aussi, c’est une petite étiquette indiquant leur marque ou leur label. Vous savez, celle que l’on doit décoller et que l’on ne sait pas où mettre. Ce sticker, petit soit-il, a un impact sur l’environnement. En l’enlevant, cela permettrait en effet de faire de sacrées économies d’énergie, de plastique et d’émissions de CO2. Nature & More, un distributeur néerlandais de fruits et légumes bio a donc eu une idée originale pour les supprimer : l’étiquetage au laser, une sorte de tatouage effectué sur la peau des produits. Il s’est associé avec la chaîne de supermarchés suédois ICA pour expérimenter cette technologie mise au point par Laser Food, une société espagnole.

Comment ça marche ? Le principe n’est pas bien compliqué. Il s’agit en fait d’un rayon laser qui dépigmente la peau du fruit ou du légume. Cette lumière forte laisse ainsi une empreinte. Le marquage est si superficiel qu’il n’a aucun impact sur le goût ou la durée de conservation du produit. Aucun problème pour le consommateur. Selon Nature & More, « l’énergie nécessaire au marquage est inférieure à 1% de l’énergie requise pour un autocollant », explique le distributeur sur son site.

200 kilomètres de plastique économisés

Dans un premier temps, ce seront les avocats et les patates douces vendues dans les supermarchés d’ICA qui seront « tatoués ». « En utilisant le marquage naturel sur la totalité des avocats bio que nous vendons en une année, nous économiserions l’équivalent de 200 kilomètres de film plastique, d’une largeur de 30 centimètres de large. À l’échelle industrielle, c’est relativement petit mais, en s’accumulant, les petits gestes peuvent créer un impact », souligne Peter Hagg, business manager de l’enseigne, au Guardian. ICA pense d’ailleurs utiliser cette technologie sur d’autres fruits comme les pommes, les nectarines ou encore les melons dès cet été.

Le choix de cette solution est aussi stratégique pour l’enseigne qui espère ainsi séduire davantage de clients. « Les jeunes générations choisissent de plus en plus leurs produits en fonction de l’impact environnemental du packaging. Nous savons que cette tendance deviendra de plus en plus importante dans les années à venir », ajoute Peter Hagg. Au Royaume-Uni, Mark & Spencer utilise déjà cette technique sur des noix de coco.

Marquer les fruits et légumes pour remplacer les étiquettes adhésives, voilà donc une belle idée. Qu’on se le dise, l’emballage le plus durable est celui qui n’existe pas.

laser-food

Marine VAUTRIN

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