Gaspillage alimentaire : une pétition pour changer les dates de péremption
Publié le 3 octobre 2018 à 11:48 Aujourd'hui
L’application anti-gaspi Too Good To Go vient de lancer une pétition pour que les industriels rendent plus claires les dates de péremption affichées sur leurs produits.
Dix millions de tonnes. C’est la quantité de nourriture consommable jetée chaque année en France, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Un chiffre alarmant qui s’explique notamment par les dates de péremption. Celles-ci seraient responsables de 20% du gaspillage dans les foyers. Pourquoi ? Car elles sont mal comprises. On distingue aujourd’hui deux types de dates : la Date Limite de Consommation (à consommer jusqu’au) qui concerne les denrées périssables et la Date de Durabilité Minimale (à consommer de préférence avant). Cette dernière indique que le produit est consommable après sa date, mais que la texture et l’aspect seront peut-être légèrement altérés. L’aliment ne présente aucun risque pour la santé. Or, nombreux sont les consommateurs à jeter les produits qui ont dépassé cette date de péremption. Un vrai gâchis !
Pour des DDM plus claires
Pour lutter contre ce gaspillage inutile, l’application Too Good To Go a donc décidé de lancer une pétition. Objectif : que les industriels ajoutent après le « à consommer de préférence avant » la mention « mais toujours bon après / mais aussi après ». « Une sémantique plus claire permettrait une meilleure compréhension de ces dates et inciterait les citoyens à faire appel à leurs sens pour déterminer la durée de vie d’un produit », explique-t-on sur la pétition. L’application prend d’ailleurs l’exemple de la Norvège où plusieurs industriels ont rajouté « mais toujours bon après » sur leur packaging.
Too Good To Good incite les consommateurs à demander à leurs marques préférées d’inscrire cette nouvelle mention sur les produits. « Signez la pétition et taguez vos marques sur les réseaux sociaux : « @nom de la marque #changetadate » ».
La pétition, disponible ici, a déjà recueilli plus de 1 100 signatures en deux jours.