Inhalation de gaz par des singes : Volkswagen présente ses excuses
Publié le 29 janvier 2018 à 11:42 Aujourd'hui
Le groupe automobile allemand Volkswagen a présenté ses excuses samedi 27 janvier 2018 après les révélations du New York Times, la veille, l’accusant de forcer des singes à inhaler des émanations de diesel.
Le groupe Volkswagen ne cesse de faire parler de lui. Le 25 janvier dernier, le New York Times (en anglais) a révélé que l’entreprise Volkswagen avait financé une expérience dans laquelle dix singes accroupis dans des chambres hermétiques ont été forcés d’inhaler les émanations de gaz d’une Coccinelle Volkswagen dans un laboratoire en 2014. Cette étude a été menée par le Groupe européen de recherche sur l’environnement et la santé dans le secteur des transports (EUGT), dissous l’an dernier. Le but de cette expérimentation, qui a entièrement été financée par Volkswagen, Daimler et BMW, était de prouver que les véhicules diesel équipés des nouvelles technologies étaient plus propres que les anciens modèles. Suite à ces révélations, le groupe allemand a condamné l’exploitation de ces animaux et a été contraint de présenter ses excuses. « Nous sommes convaincus que les méthodes scientifiques choisies à l’époque étaient mauvaises », a déclaré Volkswagen dans un communiqué relayé par le média américain Bloomberg (en anglais) le 28 janvier dernier. De son côté, Daimler a décidé de s’éloigner de l’étude et a annoncé qu’il allait ouvrir une enquête. « Nous croyons que les essais sur les animaux dans cette étude étaient inutiles et répugnants », a ajouté le constructeur automobile.
Volkswagen dans la tourmente
Les accusions ne s’arrêtent pas là. Selon le quotidien allemand Stuttgarter Zeitung (en allemand), l’EUGT aurait également eu recours à des cobayes humains. Dans cette nouvelle expérience, 25 jeunes personnes volontaires, en bonne santé, auraient respiré pendant plusieurs heures du dioxyde d’azote à des doses variées en 2016, dans un institut dépendant de l’université d’Aix-la-Chapelle (Allemagne).
Il y a une semaine, l’autorité de tutelle du secteur automobile en Allemagne (KBA) avait détecté un logiciel illégal de contrôle des émissions de gaz polluants sur les dernières versions de moteurs diesel Euro-6 des voitures Audi. Suite à ça, la filiale de Volkswagen avait été contrainte de rappeler pas moins de 127 000 véhicules. Une situation qui rappelle celle du « DieselGate » de Volkswagen en septembre 2015. La société avait été pointée du doigt pour avoir truqué les tests antipollution effectués sur ses voitures diesel en les équipant d’un logiciel capable de réduire automatiquement et frauduleusement les émissions de gaz polluants. Un scandale qui avait, là encore, obligé Volkswagen à rappeler ses voitures équipées du moteur diesel de type EA189.