L’addiction au café, une question de gènes

Publié le 31 août 2016 à 12:35 Aujourd'hui

Des chercheurs européens ont identifié un gène associé à la consommation de café. Voilà pourquoi certains sont accros, et d’autres non. 

Un café le matin, un autre en arrivant au bureau, un troisième pour la pause de 11h, un quatrième après le déjeuner… Oui, vous êtes accro au café. Vous ne pouvez pas passer une seule journée sans une tasse bien fumante. Comment l’expliquer ? Pour des chercheurs de l’Université d’Édimbourg (Écosse) et de l’université de Trieste (Italie), la réponse est simple : cette addiction est inscrite dans vos gènes. Leur étude a été publiée jeudi 26 août dans la revue Scientific Reports.

Le gène « PDSS2 » mis en cause

Les chercheurs ont tout d’abord analysé les données génétiques de 370 Italiens habitant un petit village du sud du pays et de 843 autres vivant dans des communes du nord-est de l’Italie. Les participants ont ensuite indiqué le nombre de tasses de café qu’ils buvaient quotidiennement. Les scientifiques ont alors constaté que les personnes possédant le gène « PDSS2 » consommaient moins de café que les autres, en moyenne une tasse de café en moins par jour.

Nicolas Pirastu, généticien et principal auteur de l’étude a expliqué au Time que le « gène PDSS2 inhibe la capacité du corps à dégrader la caféine. Ainsi, la caféine reste plus longtemps dans l’organisme, ce qui réduit le nombre de tasses dans la journée. Ils ont besoin d’en boire moins souvent pour avoir les effets positifs de la caféine ».

Ces résultats ont été confirmés via une seconde étude menée aux Pays-Bas auprès de 1731 personnes. Bien que l’effet du gène sur le nombre de tasses bues était moins net, le lien entre la consommation de café et le gène a été établi. Toutefois, d’autres recherches plus poussées devront être effectuées pour valider cette découverte.

Marine VAUTRIN

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