L’huile de coco n’est pas si bonne pour la santé
Publié le 19 juin 2017 à 10:51 Aujourd'hui
Selon une étude de l’association américaine de cardiologie (AHA), l’huile de coco utilisée pour l’alimentation est aussi mauvaise pour la santé que l’huile de palme.
L’huile de palme a mauvaise presse. Et pour cause : elle est très riche en acides gras saturés et sa production impacte considérablement l’environnement. Les plantations de palmiers à huile sont à l’origine d’une déforestation massive dans des pays comme l’Indonésie et la Malaisie. Des forêts tropicales, qui abritent tout un écosystème, sont en effet rasées pour y planter ces arbres dont les fruits, de couleur jaune et orange de la taille d’une grosse noix, contiennent la fameuse huile. Ainsi, pour sauver la planète et leur santé, de nombreux consommateurs se tournent alors vers l’huile de noix de coco. Mais selon une étude de l’association américaine de cardiologie (AHA), publiée dans la revue Circulation, cette huile est aussi néfaste pour la santé que l’huile de palme, le beurre ou encore le lard ! Elle contient d’ailleurs 82% d’acides gras saturés.
Après avoir croisé les données de plusieurs études, les cardiologues ont constaté que l’huile de coco a « augmenté les niveaux de cholestérol LDL (le mauvais cholestérol, Ndlr) dans sept essais cliniques, et de manière significative dans six ». Pire, les auteurs de l’étude « n’ont pas trouvé de différences dans la hausse entre l’huile de noix de coco et d’autres huiles riches en graisses saturées comme le beurre, le gras de bœuf ou l’huile de palme ». Selon les cardiologues américains, « il n’y a pas d’effets positifs mesurés ». Pour l’AHA, l’huile de noix de coco est donc déconseillée.
Privilégier l’huile d’olive ou de tournesol
L’association recommande ainsi aux consommateurs de se tourner vers les huiles végétales riches en graisses monoinsaturées (olive, amande, avocat), et vers les huiles riches en graisses polyinsaturées (tournesol, pépins de raisin, noix). Reste que pendant la cuisson, il faudra faire attention « au point de fumée », note 20Minutes. Il s’agit de la température à partir de laquelle l’huile utilisée commence à se dénaturer, « avec des liaisons qui se cassent dans les acides gras et provoquent l’apparition de composés indésirables, certains cancérogènes ».
Si l’huile de coco est à bannir de notre cuisine, on peut toujours la garder dans notre salle de bains.