L’if-grotte élu Arbre de l’année 2017

Publié le 20 décembre 2017 à 11:11 Aujourd'hui

Les résultats sont tombés. L’If-grotte situé à Gerberoy dans l’Oise (Hauts-de-France) a été élu Arbre de l’année 2017 par le public. 

L’Office national des forêts (ONF) et le magazine Terre Sauvage organisent depuis 2011 le concours de l’Arbre de l’année. Celui-ci, ouvert à tous, récompense des arbres de France présentés par des groupes et sélectionnés pour leurs qualités esthétiques, biologiques, historiques mais aussi pour le lien qui unit le groupe à l’arbre. Cette année, 14 arbres ont été choisis et soumis aux votes du public jusqu’au 1er décembre. Après plusieurs jours de suspens, les résultats ont enfin été dévoilés mardi 19 décembre, et c’est l’If-grotte du Jardin des Ifs situés à Gerberoy dans l’Oise (Hauts-de-France) qui a remporté le concours. Ce dernier a reçu le prix du Public avec 4 585 votes, sur les 16 000 totalisés.

Il faut dire que cet arbre, qui a reçu le label « Arbre Remarquable de France » en 2016, est exceptionnel. En forme d’igloo ou de grotte, il est « constitué de six arbres différents, qui au fil du temps, des marcottages et du travail de plusieurs générations d’hommes, se sont mêlés et confondus au point de former aujourd’hui un entrelacs unique de branches. On peut y entrer à une dizaine de personnes », explique l’ONF dans un communiqué. Cet if-grotte, vieux de plus de 300 ans, peut être un abri contre le vent, la pluie et le soleil, mais aussi une cachette pour les amoureux, selon sa propriétaire. « Elle en est certaine : pour un couple, l’if, symbole d’immortalité, est le lieu idéal pour se prêter serment », ajoute l’Office national des forêts. Il renferme également la molécule du taxol, utilisée dans les traitements anticancéreux. « C’est la raison pour laquelle les ifs subissent une déforestation intensive dans le monde entier. Espèce menacée par les braconniers du taxol », précise-t-on sur le site du concours.

D’autres arbres récompensés

Un autre prix a été décerné, celui du Jury, présidé par Denis Cheissoux, journaliste et producteur, et composé de l’Office national des forêts, de la LPO (Ligue pour la protection des Oiseaux), de l’association A.R.B.R.E.S ainsi que de Terre Sauvage. Ces derniers ont choisi le Sophora Japonica, situé au château de Montry, en Ile-de-France. Sa particularité ? Sa forme : deux grosses branches qui s’étalent sur le sol. « Vers 1930, le sophora s’est couché à terre, son tronc initial s’étant creusé de l’intérieur. Une légende est née à cette époque : il s’est dit que les personnes ayant tenté d’abattre cet arbre après sa chute sont mortes prématurément, comme si l’esprit de l’arbre luttait pour sa survie », raconte l’ONF. Aujourd’hui, le château de Montry est un établissement pour l’insertion dans l’emploi. « En 2016, une promotion de volontaires a décidé de prendre le nom de « Sophora » par analogie : l’arbre a chuté, mais s’est relevé, tels les jeunes qui intègrent l’établissement avec le statut de « volontaires à l’insertion » ». Un joli clin d’œil. Le jury a également décerné son prix « Coup de cœur » au chêne du bout du lac d’Annecy à Doussard (Auvergne-Rhône-Alpes).

Rendez-vous l’année prochaine pour connaître l’Arbre de l’année 2018. Les candidatures sont ouvertes à partir du 15 janvier.

Marine VAUTRIN

Sur le même thème