Lutte anti-gaspi : les hôteliers invités à se mobiliser

Publié le 14 octobre 2016 à 11:53 Demain

Le principal syndicat des hôteliers, l’UMIH, vient de publier un guide des bonnes pratiques pour aider les professionnels du secteur à lutter contre le gaspillage.

En matière de gaspillage, le secteur de l’hôtellerie est loin d’être blanc comme neige. C’est une activité génératrice d’impacts sur l’environnement, que ce soit la production de déchets au petit-déjeuner, la consommation d’eau, d’énergie, ou les produits chimiques utilisés.

À l’occasion de la journée nationale contre le gaspillage qui aura lieu dimanche 16 octobre, l’UMIH, le principal syndicat des hôteliers, a décidé de publier un guide de bonnes pratiques pour vaincre toutes formes de gaspillage dans les hôtels. « Le gaspillage est un véritable fléau représentatif de notre époque. Acheter, consommer ou non, jeter, laisser l’eau couler, laisser la lumière allumée, sans se soucier des conséquences sont des actes quotidiens dont les effets sont dramatiques pour la planète. Nous sommes tous responsables et les professionnels doivent se mobiliser pour réduire l’impact environnemental de leur établissement », souligne Roland Héguy, président de l’UMIH.

Eau, électricité… Stop au gaspillage

Dans ce livret, élaboré avec 200 professionnels, plusieurs thèmes sont abordés, à commencer par la consommation d’eau. La quantité moyenne d’eau par nuitée dans un hôtel est de 300 litres alors qu’à son domicile, un particulier consomme 150 litres. Le syndicat recommande par exemple aux hôteliers de proposer aux clients, qui le souhaitent, de réutiliser les serviettes de bain et leurs draps. Il suggère également de remplacer progressivement les baignoires par des douches, généralement moins consommatrices en eau ou encore d’installer des équipements économes sur les robinets et les pommeaux de douche. Autre astuce conseillée : mettre une bouteille remplie d’eau afin de réduire le volume de la chasse d’eau des toilettes.

Pour optimiser sa consommation d’énergie, l’UMIH conseille aux hôteliers de regrouper, en hiver, les chambres louées, par étage par exemple, pour faire des parties d’hôtels mieux chauffées, d’abaisser la température des chambres non louées et d’installer des panneaux solaires thermiques pour l’eau chaude sanitaire ou pour le chauffage de la piscine. Après le départ des clients, les lumières doivent être éteintes dans les chambres.

Le service à table plutôt que le buffet à volonté

Le petit-déjeuner est aussi abordé. Pour limiter le gaspillage lié au buffet à volonté, le syndicat préconise le service à table. Il recommande d’effectuer la cuisson des produits de boulangerie au fur et à mesure des besoins et, en cas de faible affluence, de préparer les œufs et les plats chauds à la demande. Quant au pain sec, le syndicat conseille de le réutiliser pour d’autres préparations (pain perdu, panure, croûtons). Et pour aller dans le bon sens de cette chasse anti-gaspi, les produits locaux doivent être privilégiés afin de limiter les émissions de CO2 de leur transport. Le guide propose également de trouver des solutions pour remplacer les nappes en papier, génératrices de déchets, comme les sets de table nettoyables à l’éponge.

Quant aux produits d’accueil offerts aux clients et disposés dans les salles de bain (savons, shampooings), le syndicat conseille dans son guide de proposer ces produits, de préférence avec l’Écolabel européen, en distributeur rechargeable.

Justine Dupuy

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