Melon, pastèque : comment en faire pousser chez soi ?

Publié le 3 juillet 2017 à 9:40 Aujourd'hui

Sucrés et rafraichissants, le melon et la pastèque peuvent tout à fait se cultiver dans votre jardin. Un soupçon de patience, une pincée de soin et un zeste d’amour… Plus besoin de passer par la case primeur.

Vedettes de l’été, la pastèque et le melon se consomment sans modération. On les apprécie pour leur côté rafraîchissant et sucré. En dessert ou en salade, ces fruits et légumes se retrouvent presque sur toutes les tables. Difficile en effet de résister à un morceau de melon accompagné d’une tranche de jambon de Bayonne ou à une soupe de pastèque et ses feuilles de basilic fraîches. On en salive déjà. Le hic ? Le melon et la pastèque peuvent être assez coûteux. On sillonne les allées des marchés pour trouver un prix raisonnable. Si vous avez un jardin, ne vous prenez plus la tête et faites-en pousser chez vous ! Suivez le guide.

La pastèque : un légume-fruit qui impose

La pastèque est une plante potagère herbacée de la famille des Cucurbitacées (courge, potirons, potimarrons, etc.) Contrairement à ce que l’on peut penser, elle peut pousser en France. Voilà une bonne nouvelle. Toutefois, il faudra suivre à la lettre quelques recommandations pour réussir sa culture. La pastèque a besoin de beaucoup d’espace et de chaleur. Une fois arrivée à maturité, elle peut atteindre les 10 kilos.

Les semis s’effectuent du mois de mars au mois d’avril sous châssis ou en serre, car la germination des graines nécessite de la chaleur (20° minimum) et de l’humidité. Plantez 2 ou 3 graines dans un godet rempli de terre riche et légère. Au bout de 4 semaines, il faudra transplanter le plus beau plant dans votre terre bien préparée et bénéficiant d’une exposition optimale. La pastèque pousse généralement dans des zones chaudes et très ensoleillées, elle demande donc une très bonne exposition au soleil. Son sol doit être riche en limons, très fertile et surtout bien drainé. Évitez les sols sableux. Si vous plantez plusieurs plants, espacez-les d’au moins un mètre de rayon.

La pastèque demande beaucoup d’eau. Arrosez donc régulièrement pour qu’elle atteigne sa plus belle taille. N’arrosez pas trop les feuilles, gare à l’oïdium ! Ce champignon touche principalement les Cucurbitacées. Pour conserver le pied au frais, optez pour le paillage, c’est très recommandé. Ne délaissez pas le binage et le sarclage.

La récolte s’effectuera au mois d’août ou bien dès le mois de juillet pour les plus chanceux. Cueillez les fruits lorsqu’ils seront bien mûrs. L’astuce sera alors de lui taper dessus. Si la pastèque sonne creux, elle est parfaite. À vous les délicieuses tranches bien juteuses. Toutefois, si vous n’avez pas l’oreille, vous pouvez vous fier à la vrille et à la fausse feuille située près du fruit. Elles doivent être desséchées.

Le melon : un légume que l’on bichonne

Le melon est un légume et non un fruit. Il fait partie de la même famille que sa cousine la pastèque :  les Cucurbitacées. Sa culture est presque la même sauf qu’elle demande un peu plus d’attention. Tout comme la pastèque, le melon n’apprécie pas le froid mais il peut se cultiver dans d’autres régions que celles du Sud de la France. D’ailleurs, il existe bien des melons Charentais ou encore de Bretagne, « le petit-gris de Rennes ». Les graines se sèment entre le mois de mars et juillet, de préférence en intérieur. L’idéal est de semer en godet, enrichi de terreau. Pas plus de 3 graines par godet. La pointe des graines doit être dirigée vers le bas.

Une fois la levée effectuée, sélectionnez les plants les plus vigoureux. Pour les planter, attendez le mois de mai voire le mois de juin pour écarter tous les risques de gelées. Le melon appréciera un sol drainé, riche en potasse et une exposition bien ensoleillée. Il demandera aussi beaucoup de place. N’oubliez pas de conserver une espace de 80 à 90 cm entre chaque plant et au moins un mètre dans les lignes.

Si vous habitez dans le Sud, le semis en pleine terre est accordé. Pour cela, il faudra espacer de 80 cm à 1m entre chaque futur plant de melon. Placez 2 à 3 graines par poquet, à 1,5 cm de profondeur, et recouvrez par un mélange de terre de jardin tamisé et de compost. Protégez-les en les abritant avec une cloche ou un châssis. Une fois la levée effectuée, ne conservez que le plus beau plant.

Contrairement à la pastèque, le melon demande un peu plus d’entretien. Pour que ses fruits se développent correctement, les plants devront être écimés. Dès que la plante aura formé 4 ou 6 feuilles, taillez la tige principale au-dessus de la troisième feuille. Cela permettra d’obtenir une bonne ramification et une grande fructification. N’oubliez pas de pailler quand la terre sera bien chaude. En fin de saison, vous pouvez aussi installer sous chaque melon une petite planche ou une tuile pour les protéger de l’humidité.

Quant à l’arrosage, il doit être régulier, mais ne noyez pas votre plante. Évitez de mouiller les feuilles. L’oïdium pourrait alors venir pointer le bout de son nez.

Deux ou trois mois après le repiquage, vous pourrez récolter vos premiers melons. Pour connaître le bon moment, fiez-vous à sa couleur et à son pédoncule. Celui-ci donnera l’impression de se décoller. L’odeur est également importante. Sentez son petit derrière. S’il s’en dégage un parfum sucré, c’est parfait !

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Marine VAUTRIN

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