Un mobile sur cinq vendu dans le monde est contrefait
Publié le 4 avril 2017 à 12:38 Aujourd'hui
La contrefaçon ne touche pas que l’univers du luxe. Selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), un téléphone mobile sur cinq vendu dans le monde est une contrefaçon. Les consoles de jeux vidéo arrivent en tête.
Les sacs à main, les montres et autres accessoires de luxe ne sont pas les seuls concernés par le fléau de la contrefaçon. Le secteur de l’high tech est de plus en plus touché. « Le commerce de contrefaçons prend de l’ampleur dans le domaine des équipements informatiques et de communication au détriment des consommateurs, des fabricants et des finances publiques », estime l’Organisation de coopération et de développement économiques dans son étude nommée « Trade in Counterfeit ICT Goods ». Au premier rang des produits contrefaits vendus dans le monde, on retrouve les consoles de jeux (24%) et les téléphones mobiles (19%). « Un téléphone mobile sur cinq et une console de jeux vidéo sur quatre qui traversent les frontières sont des faux », souligne l’OCDE.
6,5% des produits high-tech sont faux
Selon l’institution, « le fléau de la contrefaçon touche de plus en plus les batteries des smartphones, les chargeurs, les cartes-mémoires, les cartes à bande magnétique, les disques statiques et les lecteurs audio ». En moyenne, selon une analyse des données douanières de 2013, 6,5% des biens liés aux technologies de l’information et des communications (TIC) vendus dans le monde sont des produits contrefaits (contre 2,5% pour l’ensemble des biens en général). L’OCDE estime qu’en 2013, « la valeur du commerce mondial des biens TIC de contrefaçon a atteint 143 milliards de dollars ».
Ces faux causent un manque à gagner pour les entreprises. « C’est aux États-Unis que les fabricants pâtissent le plus du manque à gagner et du phénomène de dépréciation des marques. Près de 43 % du total des contrefaçons de biens TIC saisies portent atteinte aux droits de la propriété intellectuelle d’entreprises des États-Unis, 25 % à des entreprises finlandaises et 12 % à des entreprises japonaises », précise l’institution. Sans surprise, la plupart des reproductions illégales viennent de Chine.
Un danger pour l’utilisateur
Ces contrefaçons ne sont pas sans danger pour les consommateurs. Elles comportent des risques pour leur santé et leur sécurité. « Dans le cas des téléphones, par exemple, un faux risque de contenir une plus grande quantité de substances dangereuses (par exemple, le plomb et le cadmium) que le modèle imité, tandis qu’un chargeur de contrefaçon peut provoquer des incendies et chocs électriques », précisent les auteurs du rapport.
Malgré les efforts des douaniers, les produits contrefaits augmentent. Près des deux tiers des faux sont expédiés par l’intermédiaire de services de livraison express ou postale, « ce qui complique grandement le contrôle et la détection ».