Avec votre pass Navigo, déplacez-vous en bateau
Publié le 10 janvier 2017 à 11:33 Aujourd'hui
À compter du 17 janvier, les détenteurs du pass Navigo pourront bénéficier d’un tarif préférentiel pour emprunter les Batobus.
À Paris, les transports en commun ne manquent pas : métro, bus, tramway. Et si les Parisiens privilégiaient le bateau ? À partir du 17 janvier, les détenteurs du pass Navigo pourront en effet utiliser les navettes de la compagnie Batobus, qui dessert 9 stations, pour seulement 40 euros par an, au lieu de 60 euros actuellement. C’est en tout cas ce qu’a annoncé la présidente de la Région Île-de-France au Journal du Dimanche.
« Nous proposons une offre alternative pour traverser Paris sur le secteur des voies sur berge qui a été fermé à la circulation automobile. On ne peut pas attendre et regarder les embouteillages se former, explique-t-elle à l’hebdomadaire. Cette offre n’est pas concurrente en termes de rapidité avec les autres modes de transport, mais elle est confortable, agréable, et moins polluante. » Les voyageurs pourront par exemple rallier Beaugrenelle au Jardin des Plantes en un peu plus d’une heure. Selon le JDD, Batobus espère toucher entre 10.000 et 100.000 porteurs du Navigo annuel.
Valérie Pécresse, qui est aussi présidente du Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif), lancera une étude de transport fluvial de passagers le 11 janvier, dont les résultats sont attendus avant l’été. L’objectif sera de chercher « des solutions viables sur le long terme » en s’intéressant notamment à ce qui se fait dans d’autres villes à l’étranger comme à Londres. Voguéo, testé de 2008 à 2011, avait été un échec « en raison du faible nombre de passagers », rappelle le Journal du Dimanche. Le coût pour la collectivité était trop élevé.
D’autres solutions examinées
Toutes les solutions, même les plus innovantes, seront étudiées : mise en place de bacs à certains endroits du Grand Paris palliant l’absence de pont pour traverser le fleuve, bus amphibies. Le projet des « Sea Bubbles » électriques, des « bulles » volantes au-dessus de la Seine, sera également examiné. « Nous allons regarder avec intérêt les Sea Bubbles, bien évidemment, mais je pense qu’on ne pourra pas les multiplier car elles transporteront peu de passagers, a estimé Valérie Pécresse. On ne peut pas à la fois dire qu’il y a trop de voitures encombrant les rues de Paris et encombrer la Seine. » Ces taxis futuristes ne pourront en effet transporter que quatre passagers.
La Seine est actuellement au cœur de nombreux projets. On pense notamment à la salle de gym flottante et écolo. Imaginée par un studio de design italien, la « Paris Navigating gym » flotte sur le fleuve et navigue grâce à l’énergie produite par les sportifs.