Plats cuisinés : l’origine de la viande et du lait devra être indiquée

Publié le 22 août 2016 à 12:07 Aujourd'hui

À partir du 1er janvier 2017, la France expérimentera pendant deux ans l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés. Les consommateurs seront désormais mieux informés.

Bientôt il sera possible de voir les étiquettes de produits transformés mentionner l’origine de la viande dans les plats préparés mais aussi du lait dans les produits laitiers. La France va expérimenter pendant deux ans l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés à compter du 1er janvier 2017 et ce, jusqu’au 31 décembre 2018. Le décret, paru dimanche 21 août au Journal officiel, va rendre « obligatoire l’indication de l’origine du lait ainsi que du lait et des viandes utilisés en tant qu’ingrédients dans des denrées alimentaires préemballées. ». Une mesure réclamée par les associations de consommateurs, notamment suite au scandale de la viande de cheval dans les lasagnes en 2013, mais aussi par les éleveurs pour faire face à la crise et ainsi encourager l’achat de viande produite en France.

Cette obligation est une première en Europe. Elle vaudra pour les plats contenant une certaine proportion de viande et les produits laitiers contenant une certaine proportion de lait. Cependant, ce seuil n’a pas encore été défini avec les acteurs concernés, a précisé le ministère de l’agriculture. Des discussions sont actuellement en cours mais le décret indique d’ores et déjà que les seuils choisis ne pourront pas être supérieurs à 50% du poids du produit.

Concrètement, concernant la viande, l’étiquetage devra préciser le pays de naissance, d’élevage et d’abattage des animaux. Quant au lait, il devra indiquer le pays de collecte et de conditionnement ou de transformation.

Les distributeurs ont jusqu’au 31 mars 2017 pour écouler les stocks

À l’issue de l’expérimentation, un rapport d’évaluation sera transmis à la Commission européenne « sur la base duquel pourra être envisagée la pérennisation du dispositif », indique le texte. Il précise également que les « denrées alimentaires préemballées, légalement fabriquées ou commercialisées avant l’entrée en vigueur du présent décret, dont l’étiquetage n’est pas conforme à ses dispositions, peuvent être mises en vente, vendues ou distribuées à titre gratuit jusqu’à épuisement des stocks et au plus tard le 31 mars 2017 ».

 

 

Justine Dupuy

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