Produits de beauté à l’essai : gare à l’arnaque

Publié le 24 mars 2017 à 10:48 Aujourd'hui

Sur Internet, les offres d’essais gratuits de produits de beauté sont nombreuses. Mais attention, celles-ci peuvent être trompeuses, alerte le Centre européen des consommateurs France. Ces « bons plans » peuvent cacher des abonnements payants. 

Le Centre européen des consommateurs France a informé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de nombreuses plaintes de consommateurs au sujet de produits de beauté proposés « à l’essai » sur Internet. Ces offres, diffusées sur différents sites et sur les réseaux sociaux, sont séduisantes mais cachent une toute autre réalité.

Le mode opératoire est le suivant : l’internaute se voit proposer un flacon d’essai, en payant uniquement des frais de port modiques de 4,25 à 5,95 euros. Problème, après avoir examiné les conditions générales de vente de ces sites internet, le consommateur s’aperçoit qu’il a souscrit à un « abonnement par défaut » avec des prélèvements tous les mois à hauteur de 70, 80 voire 220 euros, explique la DGCCRF.

Adresses fausses

Les sociétés en cause se présentent souvent sous différents noms avec des adresses internet « qui varient tant par leur dénomination que par les coordonnées présentées sur les différents sites d’enregistrement ». Elles présentent aussi souvent des adresses physiques aux États-Unis, avec des adresses postales au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas. Mais dans la majorité des cas, l’adresse mentionnée est fausse ou il ne s’agit que d’une simple boîte aux lettres. Ainsi, « la résolution amiable avec la plupart de ces sociétés est souvent impossible ». La marque Leuxia est particulièrement pointée du doigt : « La seule adresse connue au Royaume-Uni correspond à une simple boîte postale et le site www.leuxia.fr ne contient aucune coordonnée ».

Le Centre européen des consommateurs France conseille aux consommateurs victimes de ces pratiques de contacter la société en cause, par mail, afin de demander l’annulation de l’inscription pour éviter tout nouvel envoi non désiré et faire opposition aux abonnements par défaut via leurs établissements bancaires. Les victimes peuvent obtenir un remboursement des sommes versées grâce à la procédure de « chargeback » auprès de leur émetteur de carte bancaire ou de leur banque, s’ils ont payé leur commande par carte bancaire.

Marine VAUTRIN

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