La qualité des pêches et des tomates critiquée

Publié le 18 août 2016 à 11:04 Aujourd'hui

La CLCV, l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers, a rédigé un rapport sur les prix et la qualité des fruits et légumes en hyper et supermarchés, perçus par les consommateurs. Et le résultat n’est pas très satisfaisant.

« Qualité des pêches et des tomates en grande distribution : pas fameux ! » : c’est la conclusion tirée par l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers, la CLCV, lors de son enquête de satisfaction sur la qualité des fruits d’été auprès de plus de 850 consommateurs. En effet, il y a eu 73% d’avis négatifs sur l’ensemble des fruits vendus en grande distribution.

Pas de relation entre le prix et la qualité

Des relevés de prix et plus de 50 dégustations ont été réalisés dans 28 départements, entre mi-juin à juillet, afin de connaître l’avis des consommateurs sur la qualité des pêches blanches (dont 58% proviennent d’Espagne) et des tomates d’origine française. Ces fruits ont été sélectionnés car « ils sont relativement disponibles sur la période durant laquelle se déroule notre action », a fait savoir l’association.

Ce qui ressort de cette étude est « qu’il n’y a pas de relation entre le prix et la qualité », explique-t-on. D’une part, la qualité des tomates est « relativement décevante » pour 68% de personnes interrogées. Seuls 32% des consommateurs sont satisfaits, moins que l’année dernière puisqu’ils étaient tout de même 38% à apprécier la qualité globale. Ils ont noté que payer plus cher ce légume « ne semble pas constituer une garantie de satisfaction », ni le fait de proposer des catégories en rayon (rondes, en grappes, côtelées) sur la qualité.

D’autre part, la satisfaction des clients est bien meilleure (51% des panélistes) concernant les pêches blanches, et plus précisément les pêches plates (62% contre 44%). Toutefois, les pêches espagnoles sont plus appréciées que les françaises.

La consommation de fruits est l’affaire de tous

« Il y a donc urgence notamment à améliorer le goût des produits et à donner aux consommateurs des repères pour orienter leurs choix à l’achat ». La CLCV propose donc des pistes d’amélioration, aussi bien pour les distributeurs que pour les consommateurs :

  • Choisir des variétés vraiment goûteuses dans le verger;
  • Optimisation des dates et des techniques de cueillette pour garantir une maturité satisfaisante des fruits dans les rayons ;
  • Une réelle formation des chefs de rayon garantissant de bonnes pratiques de conservation, de stockage et de mise en rayon sont également indispensables ;
  • De meilleures modalités d’étiquetage de la nouvelle segmentation de la tomate ;
  • Mieux informer et orienter les consommateurs lors de leurs achats.

Raphaël BESNARD

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