Rentrée 2017 : les étudiants devront (encore) dépenser plus

Publié le 28 août 2017 à 16:02 Aujourd'hui

La rentrée plus chère pour les étudiants. Cette année, le coût de la rentrée accuse une hausse de 1,86% par rapport à l’an passé, selon le dernier baromètre de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage).

2 403 euros, c’est le montant dont aurait « besoin un étudiant pour vivre correctement » pour le mois de septembre, indique Alexis Her, vice-président de la Fage chargé des affaires sociales, au Parisien. Une somme conséquente qui englobe les frais spécifiques à la rentrée comme les droits d’inscription en fac et les fournitures scolaires, mais aussi le coût de la vie courante. Cette année, la rentrée accuse une hausse de 1,89%, selon le dernier baromètre de la Fage. Et cela ne va pas en s’arrangeant. D’après la premier syndicat étudiants, en dix ans, le coût de la rentrée a augmenté de 300 euros dans les villes de province et de 230 euros en région parisienne.

Les mutuelles étudiantes flambent

Par rapport à l’année dernière, l’augmentation la plus importante concerne les mutuelles étudiantes dont les tarifs ont augmenté de 9,1% en province et de 7,5% à Paris. Les assurances logement sont elles aussi en hausse : +5% et +3,3%. Pour remplir son frigo, un étudiant parisien devra dépenser plus. Le prix du panier moyen a flambé de 4%. Ailleurs, il a bondi de 2,75%. Sans surprise, le loyer reste le plus gros poste de dépense. En région parisienne, grâce à la politique d’encadrement des loyers instaurée en 2015, les prix augmentent moins. En revanche, dans les autres villes universitaires, le loyer a augmenté de presque 2%, selon la Fage, à cause du manque de logements pour les étudiants.

Les seules baissent observées concernent les tickets de transport en province, les loisirs en région parisienne et les abonnements téléphoniques et Internet. Les droits d’inscription et les tickets de restaurant universitaire restent, eux, stables, « et ce depuis plusieurs années », note Le Parisien.

Le ministère de l’Enseignement supérieur ouvre ce lundi un cycle de négociations avec les acteurs du monde universitaire. Ces discussions devraient aboutir à un « plan » d’amélioration des conditions de vie des étudiants. La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a indiqué vouloir mettre en place « une aide globale d’autonomie ».  Pour Jimmy Losfeld, président de la Fage, « actuellement, les aides sont injustes : les bourses créent des effets de seuils qui pénalisent les étudiants se trouvant juste au-dessus des barèmes, et la demi-part fiscale profite le plus aux plus hauts revenus, c’est-à-dire à ceux qui ont le moins besoin d’aide ».

 

Justine Dupuy

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