SFR change de nom et devient Altice

Publié le 23 mai 2017 à 16:19 Aujourd'hui

Patrick Drahi annoncera, ce mardi 23 mai de New York, le changement de nom de SFR. Ses actifs, dont fait partie l’opérateur, seront tous réunis sous une marque unique : Altice. Cette opération de « rebranding » prendra fin d’ici 2018. 

Afin de démarrer un nouveau chapitre de sa montée en puissance, le milliardaire Patrick Drahi vient d’annoncer le rassemblement de toutes ses marques sous une seule : Altice. Seuls les médias (Libération, l’Express, RMC, BFM, i24 news…) et les marques Red en France, Next TV en Israël, Mocho, Uzo et Sapo au Portugal vont garder leur nom. Cette transformation devrait être finalisée d’ici un an.

Ce changement de nom est censé représenter la présence mondiale de l’entreprise et lui donner une meilleure visibilité. Ce changement arrive d’ailleurs juste avant l’introduction des activités américaines de l’entreprise à Wall Street. Sur le long terme, ces filières devraient produire la moitié des revenus annuels de l’entreprise. Au fil des années, l’homme d’affaires a accumulé les rachats dans les télécoms en France, Portugal, États-Unis, Israël mais encore en République Dominicaine.

SFR une marque détestée ?

La marque au carré rouge est l’une des plus anciennes en France. Elle a vu le jour en 1992. Celle-ci a connu ses heures de gloires et d’incertitudes. En effet, la marque a souffert d’un sous-investissement dans son réseau, d’une baisse de qualité et d’une fuite impressionnante d’abonnées. SFR a perdu plus de deux millions de clients depuis son acquisition par Numéricable, et a supprimé plus d’un tiers de ses effectifs. À savoir qu’en 2016, plus de la moitié des plaintes déposées par les consommateurs ciblait SFR. Le changement de nom de la marque devrait lui permettre de prendre un nouveau départ.

Mais il devrait aussi permettre à Altice de faire d’importantes économies d’échelle en réduisant les coûts marketing, qui restent un des principaux postes de dépenses. Cette transformation ne devrait pas avoir d’impact social, ni affecter négativement les clients. Un coup de poker de la part de Patrick Drahi, dont le système économique de son entreprise, basé sur l’endettement, a été critiqué maintes fois.

Alice Glaz

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