Vous souffrez d’acné ? Bonne nouvelle !

Publié le 30 septembre 2016 à 10:46 Aujourd'hui

Selon une récente étude britannique, les jeunes qui souffrent d’acné ont une peau qui vieillit moins vite à l’âge adulte.

L’acné est le cauchemar des adolescents. Et à cet âge, difficile de passer à côté des remarques puériles de certains camarades : calculette, pizza, etc. Si vous êtes dans ce cas, vous tenez votre revanche. Selon une étude britannique du King’s College de Londres, publiée dans le Journal of Investigative Dermatology, les acnéiques sont mieux protégés contre le vieillissement de la peau que les autres.

Depuis plusieurs années, les dermatologues s’étaient déjà aperçus que les peaux acnéiques avaient tendance à moins vieillir. Les signes de l’âge, comme les rides et la perte de fermeté, apparaissaient plus tardivement. Parmi les hypothèses envisagées, l’excès de sébum. Mais selon les auteurs de cette étude, il semblerait y avoir une autre explication.

Des télomères plus longs

En comparant 1 205 jumelles, dont un quart avait eu de l’acné, les chercheurs ont remarqué que celles qui avaient souffert de cette maladie avaient des télomères plus longs dans leurs globules blancs que leurs comparses. Les télomères sont des morceaux d’ADN, situés à l’extrémité des chromosomes. Ils se raccourcissent et se détruisent naturellement au fur et à mesure du temps. Ils sont le signe de notre âge biologique.

« Nos résultats suggèrent que la cause pourrait être liée à la longueur des télomères qui semble être différente chez les personnes souffrant d’acné. Leurs cellules pourraient être protégées contre le vieillissement », indique le Dr Simone Ribero, responsable de l’étude et dermatologue au département d’épidémiologie génétique au King’s College de Londres. « En analysant des biopsies de peaux, nous avons pu entrevoir le rôle de certains gènes mais des travaux supplémentaires seront nécessaires pour identifier une voie génétique », ajoute-t-elle.

Les auteurs de l’étude ont par ailleurs mis en évidence un gène, le p53. Ce dernier, responsable de la mort des cellules, était peu exprimé chez les femmes ayant souffert d’acné. Ici aussi, d’autres travaux seront nécessaires pour déterminer son rôle.

Reste que cette étude n’a été portée que sur des femmes.

Marine VAUTRIN

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