Les tarifs de certaines consultations vont augmenter

Publié le 14 septembre 2017 à 17:13 Aujourd'hui

À partir du 1er novembre, deux nouvelles consultations médicales seront effectives. L’une nommée « complexe » à 46 euros et l’autre dite « très complexe » à 60 euros. On fait le point sur ce qui change. 

Ardemment négociée puis signée dans la douleur par les syndicats de médecins, la nouvelle convention médicale va entrer en application le 1er novembre prochain. Les consultations chez les médecins généralistes et spécialistes vont augmenter, seule la consultation de base reste à 25 euros. Les décrets ont été publiés mardi 12 septembre au Journal officiel et dorénavant, plusieurs types de consultations sont différenciés.

Les consultations « complexes » et « très complexes »

Les consultations « complexes » se feront au tarif de 46 euros. Les patients concernés par celles-ci sont les enfants de 3 à 12 ans en risque avéré d’obésité et les nourrissons nécessitant un suivi spécifique par le pédiatre entre la sortie de la maternité et le 28e jour suivant la naissance. Elle concerne aussi les jeunes filles 15 à 18 ans souhaitant obtenir une contraception ou une consultation de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles.

Les consultations dites « très complexes », quant à elles, seront au tarif de 60 euros. Elles concernent les malades rénaux chroniques en vue d’une greffe rénale, les personnes souffrant de malformation congénitales graves, l’annonce d’un cancer et les maladies graves du fœtus.

Les autres consultations qui augmentent

Attention, à partir du 1er novembre, une majoration de 16 euros pourra être appliquée pour plusieurs pathologies. C’est notamment le cas pour la prise en charge d’un couple stérile, pour les patients souffrant d’asthme ou d’une pathologie oculaire grave et lors d’une première consultation de prise en charge d’un trouble du comportement alimentaire. Les consultations longues, quant à elles, passeront de 56 euros à 70 euros. Elles seront limitées à trois par an et par patient. Celles-ci concernent essentiellement les personnes atteintes de maladie neurodégénérative, comme les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson.

Ces augmentations sont surtout dues à l’ancien gouvernement. En 2016, Marisol Touraine annonçait « une remise à plat » des rémunérations forfaitaires des médecins généralistes. Aujourd’hui, leur rémunération par l’Assurance Maladie ne se limite pas au prix conventionné de la consultation. Des majorations en fonction du profil des patients peuvent s’ajouter ainsi qu’une « prime » s’ils répondent aux objectifs de santé publique. Ces hausses pourraient donc bien limiter ce « mille-feuille ».

Les remboursements de la sécu ne changent pas

Pas de panique, l’arrivée de ces nouveaux tarifs ne change en aucun cas la part de remboursement de la sécu. Ces consultations seront prises en charge à hauteur de 70% par l’Assurance Maladie et à 100% pour les personnes atteintes d’affections de longue durée. Cette hausse du prix n’aura donc aucune incidence sur le portefeuille des Français, à condition d’avoir une mutuelle. En juin, l’Assurance Maladie avait estimé que ces mesures coûteraient près de 870 millions d’euros.

Alice Glaz

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