Un tiers des bijoux fantaisie contiennent trop de plomb ou de cadmium
Publié le 9 novembre 2017 à 13:23 Aujourd'hui
Une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) met en garde contre certains bijoux fantaisie. Les composants de ces derniers ne seraient pas ceux indiqués sur les étiquettes. Certains de ces accessoires seraient également dangereux pour la santé.
Les bijoux ont une grande importance pour beaucoup de personnes. Certaines portent un collier ou une bague car ils ont une valeur sentimentale, d’autres les choisissent afin d’embellir une jolie tenue. Cependant, tout le monde n’a pas les moyens d’acheter de belles parures en or ou en argent. Certains choisissent donc des bijoux fantaisie. Mais attention, tous les vendeurs ne proposent pas des accessoires de qualité. Une enquête de la DGCCRF, dont les résultats ont été publiés mercredi 8 novembre dernier, a épinglé pas moins de 12% des établissements visités dont des grossistes, des ateliers de fabrication ou encore des commerces de détails. Plus d’un tiers des échantillons testés dans ces lieux ont même été considérés comme dangereux. Face à cela, la DGCCRF a dû adresser 257 avertissements et 29 injonctions.
Un étiquetage trompeur
La Répression des fraudes a passé au crible 144 échantillons. Après analyse, l’enquête a noté la présence anormalement élevée de métaux lourds ainsi que des substances allergisantes dans 30% des prélèvements. Parmi lesquels du plomb, du cadmium et du nickel. Dans les faits, 22 bijoux sont non conformes concernant la réglementation du plomb, 16 pour le cadmium et 17 pour le nickel. Autrement dit, la concentration de ces substances est largement supérieure à la limite autorisée. Depuis, ces bijoux dangereux ont fait l’objet de retraits et de rappels. Certains ont même été détruits, voire renvoyés dans leur pays d’origine.
Par la suite, la DGCCRF s’est attardée sur la composition des bijoux et notamment la nature des perles, du cristal ou encore des métaux précieux. Le but était de vérifier que les étiquettes mentionnaient la bonne composition des accessoires et donc savoir si le client n’était pas trompé. Après plusieurs tests, il s’est avéré que 11 prélèvements présentaient une différence entre la composition annoncée sur le produit et la réalité. Concrètement, la dénomination « cristal » a été utilisée pour du verre, « perle » pour des imitations de perles, « pierre » pour de la pierre reconstituée, et enfin « plaqué or » pour seulement une infime couche d’or, explique la DGCCRF. Des termes bien spécifiques ont donc été apposés de manière trompeuse sur plusieurs bijoux.
Peu de contrôles
Malgré des résultats inquiétants, les vendeurs ne sont pas forcément à blâmer. Même si ces derniers connaissent mal les obligations réglementaires concernant ces bijoux, il s’agit d’un secteur composé majoritairement de petites entreprises. La diffusion des informations est donc très limitée et les contrôles se font rares. Les vendeurs doivent très souvent se fier à ce qu’il y a d’écrit sur l’étiquette des accessoires ou la fiche technique de leurs fournisseurs, bien souvent à l’étranger. Afin de pallier ce manque, la DGCCRF compte continuer ses contrôles pour sensibiliser les acteurs de ce secteur et les inciter à obtenir davantage de documents explicatifs sur les produits qu’ils vendent.