Etnisi, l’entreprise qui transforme les déchets en carrelage
Publié le 8 août 2017 à 10:43 Demain
C’est une petite révolution dans le monde du recyclage. Espérance Fenzy, via son entreprise Etnisi, redonne une seconde vie aux déchets non valorisés. Ceux-ci sont transformés en pièces de carrelage !
La France produit des tonnes de déchets par an, et un grand nombre d’entre eux terminent dans des décharges. Un problème environnemental grave auquel un ingénieur lillois de 37 ans, Espérance Fenzy, a décidé d’y mettre un terme. Verre, briques, marc de café, plâtre, etc., tous ces matériaux sont transformés dans l’usine du lillois pour devenir… des revêtements de sol ! L’objectif est simple : créer des matières constituées au minimum de 75% de matériaux recyclés. Et l’ingénieur en a testé, puisque c’est près de 400 matières différentes qui se sont retrouvées transformées en carrelages et dalles. Et le petit plus de ces carreaux, c’est qu’ils sont tous uniques.
Des carrelages made in France
Afin d’obtenir ses petits carrés de déchets recyclés, Espérance Fenzy les mélange avec un liant malheureusement encore issu de la pétrochimie. Certes, ce n’est pas très écologique mais le résultat, lui, vaut le coup. Il a nommé ce procédé « Wastérial » qui vient de waste, déchet en anglais, et material, comme le précise la Voix du Nord. Les revêtements, qui sortent de son usine du nord de la France, seraient selon lui bien plus résistants et plus légers que l’équivalent non recyclés, mais surtout beaucoup moins chers, puisque directement fabriqués sur le territoire français. Il compte dès l’année prochaine pouvoir sillonner les routes de France afin de récupérer le plus de matériaux uniques qui pourraient bien donner un caractère authentique à ces petits bouts de carrelages.
D’ici 2020, l’ingénieur compte bien réaliser cinq millions de chiffre d’affaires afin de pouvoir ouvrir cinq à six unités de production. Cela permettrait de créer de l’emploi dans une région de la France fortement touchée par le chômage. Il souhaite aussi valoriser la main-d’oeuvre en employant des personnes en insertion. L’entreprise devrait bientôt s’installer à Marcq-en-Baroeul, proche de Roubaix, dans la maison du zéro déchet, enfin, quand celle-ci prendra ses quartiers dans l’ancien Couvent des Clarisses qui sera aménagé à l’occasion.
Si vous êtes intéressés, vous pouvez retrouver quelques modèles sur le site d’Etnisi.