Ils détestent les cloches des vaches et lancent une pétition
Publié le 8 septembre 2017 à 9:30 Aujourd'hui
Les résidents d’une commune en Haute-Savoie se plaignent du bruit que font les clarines des vaches. Ils ont décidé d’en informer le maire de la ville qui a été très étonné de cette requête.
Certains résidents de Biot, une petite commune de 600 habitants nichée au cœur des Hautes-Alpes, n’en peuvent plus du bruit des clarines des vaches. Situé à seulement 30 km des rives du lac Léman, ce village voit ses vaches brouter paisiblement entre les chalets. Celles-ci servent à faire un des produits phares de la région : le reblochon. Mais pas que ! Elles sont surtout un moyen plus écologique et plus économique pour débroussailler les alpages. « Cela nous coûte entre 5 000 et 8 000 euros pour débroussailler, afin que cela soit propre pour notre programme de montagne douce. Aujourd’hui, nous sommes pâturés par des vaches, c’est agréable… », explique Henri-Victor Tournier, maire de la commune du Biot, au Dauphiné Libéré.
Seulement, les cloches des vaches agacent les résidents de la commune. Surtout les 20 signataires de la pétition, qui a été envoyée au maire fin août. Les personnes se plaignent « du bruit des animaux sur les pistes en face des chalets et appartements du col du Corbier ». Les signataires expliquent : « nous comprenons que nous vivons à la campagne et qu’il y a une longue tradition de vaches, de moutons et de chèvres dans la région. Néanmoins, le bruit constant des cloches en face, tout au long de la journée et même de la nuit est insupportable. Il y a beaucoup de champs plus haut où les vaches pourraient brouter. »
Pas question de toucher aux vaches
Surpris par la requête, le maire a eu la bonne idée de regarder les factures d’eau des agacés pour savoir s’ils étaient là toute l’année ou seulement pour les vacances. Bilan ? Sur les 20 signataires, 19 possèdent des résidences secondaires. « Si la pétition venait uniquement de résidents à l’année, je pourrais comprendre, mais là ce n’est pas le cas », affirme le maire à l’AFP. Pour Henri-Victor Tournier, il est donc hors de question de toucher aux vaches. Celui-ci rappelle qu’une départementale située en contrebas du village crée bien plus de nuisance sonore. « Pas question d’interdire les cloches ! Ces alpages font partie de l’association foncière pastorale. Il y a une dizaine d’années qu’il n’y avait plus de vaches », précise-t-il.
Bravo, j’ai habité longtemps à côté de prés ou paissaient les vaches et lorsque les terrains ont été vendus pour y construire des immeubles, le son apaisant des cloches m’a beaucoup manqué !