Vols Ryanair annulés : quels sont vos droits ?

Publié le 20 septembre 2017 à 17:50 Aujourd'hui

La compagnie aérienne Ryanair a décidé d’annuler environ 2 000 vols jusqu’à la fin du mois d’octobre. Une mauvaise nouvelle pour les passagers qui pourront toutefois échanger leurs billets, être remboursés, voire être indemnisés. Explications.

Une compagnie aérienne qui annule un vol, c’est assez courant. Mais Ryanair a fait très fort en supprimant tout simplement plus de 2 000 vols ! La compagnie connue pour ses billets à bas prix a en effet annoncé vendredi 15 septembre l’annulation 40 à 50 vols quotidiens jusqu’à la fin du mois d’octobre, laissant ainsi de nombreux passagers sur le carreau. Ce qui fut le cas pour beaucoup de voyageurs bloqués dans plusieurs aéroports français ce week-end.

Pourquoi une telle décision ? Pour rétablir « sa ponctualité ». « En annulant moins de 2% de nos vols au cours des six prochaines semaines (jusqu’au démarrage de nos horaires d’hiver début novembre), nous pouvons (…) restaurer la ponctualité de notre objectif annuel de 90% » a expliqué Robin Kiely, chef de la communication de Ryanair, dans un communiqué. Autre raison avancée : les congés des pilotes. « Nous nous sommes plantés dans le planning des vacances des pilotes. Nous travaillons dur pour rectifier la situation », explique Ryanair dans un post publié le samedi 16 septembre sur sa page Facebook.

La compagnie low cost a mis en ligne la liste de tous les vols annulés entre le 20 septembre et le 28 octobre.

Certains passagers ont droit à une indemnisation

Comme le veut la procédure, Ryanair propose à ses clients lésés deux choix : le remboursement ou l’échange de leurs billets. Toutefois, il faut savoir que les consommateurs ont aussi droit à une compensation en cas d’annulation. Chose que la compagnie low cost omet de préciser clairement sur son site. « Le règlement européen 261/2004 qui régit les droits des passagers aériens pour les vols dans l’Union européenne est précis en cas d’annulation », rappelle le Centre Européen des Consommateurs France. En effet, les passagers peuvent prétendre à une indemnisation qui varie entre 250 euros et 600 euros, en fonction de la distance du vol et du retard total à l’arrivée (voir ci-dessous). Les passagers pouvant y prétendre doivent remplir deux conditions : s’ils ont été informés moins de 15 jours avant leur départ et s’ils ne se sont pas vus proposer une place sur un autre vol proche de l’horaire initialement prévu tant au départ qu’à l’arrivée. En revanche, si les voyageurs ont été informés plus de 15 jours avant leur départ, ils n’ont droit qu’au remboursement du vol annulé ou à un réacheminement sur un vol de remplacement. À noter que l’indemnité prévue doit être versée en espèces, chèque ou virement. L’indemnisation sous forme de bons de voyages ou d’avoir ne peut se faire qu’avec l’accord écrit du passager.

Autre chose à savoir : « le transporteur aérien n’est pas tenu de verser l’indemnisation prévue s’il est en mesure de prouver que l’annulation est due à des circonstances extraordinaires qui n’auraient pas pu être évitées même si toutes les mesures raisonnables avaient été prises  (article 5.3 du Règlement européen 261/2004) », précise le Centre Européen des Consommateurs France. Parmi les circonstances extraordinaires citées : « instabilité politique, météo incompatible avec la réalisation du vol, risques liés à la sécurité… »

La demande d’indemnisation se fait auprès du service client de la compagnie aérienne.

Justine Dupuy

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