122 tonnes de pesticides contrefaits saisies

Publié le 10 juillet 2017 à 11:51 Aujourd'hui

Environ 122 tonnes de pesticides illégaux ou contrefaits ont été saisies lors d’une vaste opération menée dans plusieurs pays européens, a annoncé jeudi 6 juillet Europol. La quantité saisie pourrait couvrir presque deux fois la surface du Luxembourg !

La saisie effectuée par les autorités européennes est impressionnante. Au cours d’une vaste opération baptisée « Silver Axe II » et menée sur dix jours en coopération avec l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) et les douanes européennes, environ 122 tonnes de pesticides illicites ou contrefaits ont été saisies, a fait savoir Europol jeudi 6 juillet. Ce vaste coup de filet a été effectué dans les principaux ports maritimes, les aéroports et aux frontières de 16 pays dont la France, l’Allemagne, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, la Pologne, l’Espagne et le Royaume-Uni. Ces 122 tonnes saisies permettraient de couvrir presque deux fois la taille du Luxembourg, soit plus de 452 000 terrains de football !

Des pesticides dangereux

« Les pesticides comme tous produits de grande valeur sont ciblés par des contrefacteurs, a indiqué dans un communiqué Graeme Taylor, directeur des affaires publiques de l’European crop protection (ECPA). Mais contrairement à des fausses chaussures ou t-shirts, les pesticides contrefaits et illégaux présentent un risque réel pour la santé et l’environnement ». Selon Chris Vansteenkiste, responsable de l’unité des crimes contre la propriété intellectuelle IPC3 d’Europol, la plupart de ces pesticides ont été produits en Chine, avec des produits chimiques de qualité inférieure et souvent dangereux. Ces derniers, en plus d’être nocifs pour les cultures, l’environnement et l’homme, sont hautement inflammables. « Certains de ces produits chimiques brûlent à des températures aussi basses que 28 degrés Celsius, ce qui les rend extrêmement dangereux lors du transport et du stockage », a précisé à l’AFP Chris Vansteenkiste, ajoutant que les pesticides saisis seront bientôt détruits « selon un processus spécialisé ».

 

Justine Dupuy

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