60 tonnes de déchets découvertes dans une canalisation de l’Essonne
Publié le 8 décembre 2017 à 14:37 Aujourd'hui
Un amas de déchets de 60 tonnes a été découvert dans un collecteur des eaux usées près de Vigneux-sur-Seine dans l’Essonne. Pendant six mois, des hommes ont tout fait pour retirer ce qui n’aurait jamais dû finir là.
Qui n’a jamais entendu, lorsqu’il était petit, « ne jette pas n’importe quoi dans les toilettes, elles vont se boucher ». Certains auraient mieux fait d’écouter davantage leurs parents. Serpillières, serviettes hygiéniques, tampons, préservatifs, couches, lingettes… Tels sont les déchets qui ont été découverts par le syndicat de l’orge il y a quelques mois, enroulés autour d’une canalisation près de Vigneux-sur-Seine (Essonne). Ce dernier, qui s’occupe de l’entretien de la rivière et de ses berges, de la gestion hydraulique, de l’assainissement et de la surveillance de la qualité de l’eau, a eu la mauvaise surprise de voir un amas d’ordures d’environ 60 tonnes faisant 17 m de haut pour 2 m de diamètre, rapporte Le Parisien, qui explique que ces ordures gênaient l’écoulement des eaux usées. « Nous avions constaté des problèmes par temps de pluie », a indiqué au quotidien Frédéric Decultot, responsable assainissement du syndicat. « Lorsque nous avons mis un sonar pour savoir comment curer le puits, nous nous sommes rendu compte que quelque chose bloquait. Une équipe de plongeurs est alors descendue pour examiner ce corps étranger. En remontant un bloc de 3 à 4 kg, nous avons compris qu’il s’agissait d’une agglomération de tissus », a-t-il poursuivi.
Un risque de déversement dans la Seine
Pour se débarrasser de ces déchets, le syndicat a dû mettre la main à la pâte. À l’aide d’une nacelle, de cutter et d’un taille-haie, des hommes sont descendus depuis le 15 mai 2017 à 10 m de profondeur pour venir à bout de ce tas d’ordures. Un « véritable travail de mineur » selon le responsable assainissement du syndicat. Pour y parvenir, les eaux usées ont été stockées et les vannes fermées. « Cela nous donnait une autonomie de 4 h environ », dont 3 h pour travailler [1 h pour le protocole de sécurité], a déclaré Frédéric Decultot dans le numéro de novembre d’Au fil de l’orge. Les travaux ont été effectués la nuit « car le flux d’eaux usées est moins important durant cette période », explique le mensuel du syndicat. Le collecteur, dont le chantier a nécessité environ 700 000 euros, sera opérationnel d’ici un mois.
Si ce problème a été autant pris au sérieux, ce n’est pas pour rien. Toutes ces ordures menaçaient de se décrocher du tuyau et tomber au fond du siphon, ce qui aurait tout bouché. À terme, cet amas aurait pu représenter un risque dévastateur pour l’environnement puisque les eaux usées auraient pu se déverser dans la Seine. Face à un tel chantier, le responsable assainissement du syndicat rappelle dans les colonnes du Parisien que l’on « ne peut pas jeter n’importe quoi dans les eaux usées ».
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