À Bruxelles, les poneys de foire seront bientôt interdits

Publié le 20 décembre 2017 à 12:26 Aujourd'hui

Un projet d’ordonnance interdisant l’utilisation de poneys sur des manèges forains a été approuvé en Commission Environnement du Parlement bruxellois, le 19 décembre 2017 dernier. Ces animaux de foire seront interdits dès le 1er janvier 2019.

Depuis plusieurs mois, les défenseurs des animaux connaissent de nombreuses victoires. En Italie et en Irlande, les cirques avec des animaux sauvages vont être interdits à partir du 1er janvier 2018. Depuis quelques jours, Instagram apporte également sa pierre à l’édifice en limitant l’accès aux selfies avec ces animaux. En France, la chaîne pour enfants Gulli a décidé de ne plus diffuser de spectacles avec des animaux sauvages. Quant à la Belgique, la question des cirques avec des lions ou des éléphants ne se pose plus puisqu’ils sont totalement interdits depuis 2013. Cependant, des combats sont encore à mener, notamment concernant l’utilisation de poneys de foire.

Un projet d’ordonnance porté par la Secrétaire d’État bruxelloise en charge du bien-être animal, Bianca Debaets, a été approuvé à l’unanimité en Commission Environnement du Parlement bruxellois mardi 19 décembre dernier. À compter du 1er janvier 2019, l’utilisation de poneys sur des manèges forains sera interdite. Cette mesure, qui devra être validée en séance plénière « très bientôt », s’appliquera à l’ensemble des communes bruxelloises, explique Bianca Debaets dans un communiqué. Ce projet avait déjà reçu l’aval du Conseil bruxellois du bien-être animal.

Des mesures déjà prises à Gand, Waterloo et Anvers

Afin d’appuyer son projet, la secrétaire d’État a rappelé qu’aujourd’hui, « neuf communes bruxelloises accueillent au moins une animation foraine comprenant un manège à poneys ». Cette dernière a d’ailleurs pris pour exemple la Foire du Midi qui se tient chaque été dans la capitale belge. « C’est évidemment important que des enfants, dès leur plus jeune âge, puissent entrer en contact avec des animaux mais, pour ce faire, il existe des lieux appropriés. Je pense par exemple à des fermes urbaines. On ne peut plus tolérer aujourd’hui que des poneys doivent tourner en rond très longtemps dans un contexte de musique très forte et de bruit assourdissant des autres attractions. C’est en contradiction totale avec l’environnement naturel des chevaux ou poneys », a déclaré Bianca Debaets.

Depuis le 1er mars 2013, un arrêté royal réglemente l’utilisation de ces chevaux de petite taille. Il prévoit également le recourt à un épais tapis en caoutchouc ou d’une couche de sciure afin « d’absorber les chocs et d’empêcher une usure exagérée des sabots », explique l’arrêté. Or de nombreux Bruxellois ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de ces manèges. « Nous avions reçu plusieurs plaintes de citoyens et d’organisations de défense des animaux évoquant des conditions totalement irrespectueuses réservées aux poneys de foire », précise Bianca Debaets. Cette dernière a d’ailleurs rappelé que plusieurs villes de Flandre et de Wallonie ont déjà pris des mesures en faveur des poneys de foire. Parmi lesquelles Anvers, Gand, Waterloo, Louvain et Bredene.

Marie Bascoulergue

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