Afrique : des boutiques qui distribuent de l’énergie solaire

Publié le 15 avril 2016 à 15:56 Demain

Des boutiques présentes dans quelques pays d’Afrique proposent de l’énergie solaire à la population locale habitant en campagne ou en zone périurbaine afin qu’elle profite de l’électricité à proximité.

energie-solaire-boutique-afriqueSi vous ne connaissez pas les épiceries à énergie solaire, c’est que vous êtes passé à côté de l’idée géniale de cette start-up du Nord de la France, Station Energy. Cette entreprise, créée en 2012, propose de l’énergie solaire aux Africains grâce à des boutiques implantées sur le continent. Celles-ci ont la forme de kiosques multiservices à l’image des épiceries africaines et stations-service. La seule particularité, c’est qu’elles sont équipées de panneaux solaires. Elles sont présentes principalement en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Le but est d’apporter de l’électricité dans les zones les plus reculées et les moins équipées, notamment dans les campagnes et les zones périurbaines. Ainsi, les locaux pourront venir recharger leur batterie de téléphone, louer des lampes solaires, surfer sur Internet, réaliser des opérations bancaires, se fournir en boissons fraîches… le tout à proximité !

Des emplois créés

Station Energy emploie une quinzaine de personnes en France et en Afrique. Un emploi local est créé dans chaque point de vente installé. Une aubaine pour ces habitants. Pour son président Alexandre Castel, un ingénieur de HEC, il s’agissait de créer une entreprise tout en étant utile. Il préférait s’orienter vers les usages de l’énergie solaire, comme les services de proximité plutôt que de proposer sa distribution. Afin de se démarquer des autres PME dans ce domaine, il se développe dans les régions retirées d’Afrique, un continent qui l’a séduit suite à un stage réalisé en 2006, au Burkina Faso. Il s’est associé à Jérôme Brasseur et Patrick Reynaud, aux compétences complémentaires, ainsi qu’à un entrepreneur local afin d’ouvrir sa start-up et d’étendre ses activités dans le pays.

C’est un marché potentiel qui s’est dessiné pour Alexandre Castel : « Dans les villages, on s’aperçoit vite que les gens dépensent beaucoup d’argent pour des services de mauvaise qualité comme les piles, les bougies ou les lampes à pétrole. Il paraissait évident que la population avait besoin d’un accès à des solutions de meilleure qualité à moindre coût », selon des propos rapportés par le Point Afrique. Aujourd’hui, on compte une dizaine de kiosques financés par des sociétés privées ou de grandes instances comme l’ONU. « Nous avons vocation à nous développer. La COP 21 va apporter de l’argent en Afrique dans les prochaines années. C’est le moment d’y aller », souligne Jérôme Brasseur au Parisien.

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Roumaissa Benahmed

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