Asthme : une substance naturelle pourrait tout changer
Publié le 19 septembre 2017 à 11:54 Aujourd'hui
Des scientifiques ont découvert une substance naturelle aux effets potentiellement plus efficaces que celles fréquemment utilisées dans les médicaments contre l’asthme. Le principe actif provient d’une plante commune l’Ardisie crantée.
L’asthme touche environ 4 millions de Français et la maladie serait à l’origine de 2000 décès chaque année, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Malheureusement, aucun médicament ne permet de guérir cette pathologie. La recherche s’efforce donc de trouver des solutions pour une meilleure prise en charge des patients. Des chercheurs allemands de l’université de Bronn ont trouvé une nouvelle substance naturelle qui pourrait bien être plus efficace que la Ventoline : le FR900359. Ce principe actif se trouve dans l’Ardisie crantée, une plante commune localisée en Chine. Celle-ci n’a rien d’exceptionnel, elle est connue dans le monde entier puisqu’elle est utilisée à des fins décoratives. Jusqu’à présent, la plante avait suscité peu d’intérêt scientifique. Pourtant ses feuilles sont très efficaces pour éviter les contractions des muscles bronchiques.
Des tests concluants
La substance de la plante a été expérimentée sur des souris asthmatiques. Les chercheurs ont pu constater que le composé inhibe des molécules Gq. Celles-ci sont impliquées dans de nombreux processus métaboliques, dont celui menant au rétrécissement des voies aériennes lors des crises d’asthme. Bonne nouvelle, l’inhibition de l’action de cette molécule suffirait à réduire les symptômes. La substance n’est pas connue pour provoquer des effets secondaires. Le Dr Daniela Wenzel, auteure principale de l’étude, tempère toutefois les résultats : « cela dit, nous n’avons testé la substance que sur des souris asthmatiques. » Mais elle se réjouit d’être parvenue à « prévenir des réactions bronchiques à des allergènes comme les acariens ».
Pour le moment, la substance n’a pas encore été testée chez l’homme, mais les essais sur des cellules humaines en laboratoire ont montré des résultats similaires à ceux obtenus chez la souris. Les essais cliniques devraient bientôt être mis en place. Mais il faudra tout de même attendre plusieurs années avant de découvrir les conclusions définitives des scientifiques.