Attention aux abonnements cachés sur Internet !
Publié le 24 mai 2017 à 11:38 Aujourd'hui
Smartphone à 1 euro, échantillon gratuit… Sur Internet, les offres alléchantes sont nombreuses. Mais attention, celles-ci peuvent être trompeuses. Ces « bons plans » peuvent cacher des abonnements payants, alerte le Centre Européen des Consommateurs France.
Sur le Web et sur les réseaux sociaux, il n’est pas rare de trouver des annonces proposant des produits d’essai, des échantillons gratuits ou encore des smartphones à des prix imbattables. L’internaute se voit ainsi proposer ces produits, en payant « uniquement » des frais de port de l’ordre de 4 à 5 euros en moyenne. Problème : quelques semaines plus tard, une somme importante est prélevée sur son compte. Après avoir examiné les conditions générales de vente de ces sites, le consommateur s’aperçoit en effet qu’il a souscrit un abonnement par défaut avec des prélèvements tous les mois à hauteur de 70 euros, 80 euros, voire plus.
Ces 3 dernières années, 3,5 millions de consommateurs auraient souscrit sans le savoir un abonnement caché, selon une étude menée par le Centre Européen des Consommateurs Suède dans 6 pays d’Europe. Depuis le début de l’année, le Centre Européen des Consommateurs France enregistre une hausse des réclamations sur ce sujet. Face à cette recrudescence, il met en garde les internautes, amateurs de « bonnes affaires ».
Lire attentivement les conditions générales de vente
Pour éviter ce piège, le Centre conseille de se méfier des publicités ou des sondages diffusés sur Internet et sur les réseaux sociaux. « Lorsqu’une fenêtre pop-up apparaît sur votre écran, ne cliquez pas sur les boutons qui vous sont proposés : votre clic pouvant signifier votre consentement à un abonnement payant », ajoute-t-il. Si vous souscrivez à l’offre, vérifiez également qu’aucune case n’est pré-cochée et lisez attentivement les conditions générales de vente sur le site pour voir s’il ne cache pas un abonnement. Assurez-vous du sérieux du site en vérifiant que le nom de la société et de son gérant ainsi que leurs coordonnées apparaissent bien dans les mentions légales du site. Et surtout, vérifiez l’adresse postale de la société. Souvent, celle-ci est fausse ou il ne s’agit que d’une simple boîte aux lettres. De fait, la résolution amiable avec ces entreprises est souvent impossible.
Si vous êtes tombé dans le panneau, envoyez à la société concernée une lettre recommandée avec accusé de réception « pour contester la validité de l’abonnement, exiger son annulation et demander l’annulation de toute nouvelle livraison ainsi que le remboursement des sommes versées », indique le Centre Européen des Consommateurs France. Renvoyez également tous les colis en votre possession, excepté l’échantillon. Enfin, faites opposition à l’abonnement en contactant votre établissement bancaire. Les victimes peuvent obtenir un remboursement des sommes versées grâce à la procédure de « chargeback » auprès de leur émetteur de carte bancaire ou de leur banque, s’ils sont éligibles.
En cas de litige avec un professionnel basé dans l’UE, en Islande ou en Norvège, vous pouvez contacter le Centre Européen des Consommateurs France via son site.
Fin mars, le Centre avait déjà alerté les consommateurs sur cette pratique concernant les produits de beauté proposés « à l’essai ».