Attention aux diffuseurs électriques de parfums et de produits anti-moustiques

Publié le 5 janvier 2017 à 11:19 Aujourd'hui

Selon une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), certains diffuseurs électriques de parfums d’ambiance et de produits anti-moustiques sont non-conformes et susceptibles d’être dangereux.

Pour parfumer, désodoriser son intérieur ou pour tuer ou faire fuir les moustiques, nombreux sont les consommateurs à se tourner vers les diffuseurs électriques. Problème, ils ne sont pas sans danger. Selon une enquête de la DGCCRF, dévoilée mercredi 4 janvier, certains diffuseurs électriques de parfums d’ambiance et de produits anti-moustiques sont en infraction avec la réglementation et sont susceptibles d’être dangereux pour les utilisateurs : risque de choc électrique, risque toxique ou de départ de feu, présence de substances chimiques interdites, défaut ou non-conformité d’informations relatives à la sécurité ou aux dangers liés aux substances et absence ou non-conformité des marquages obligatoires.

Les agents de la répression des fraudes ont mené 189 actions de contrôle auprès des fabricants et des distributeurs (hypermarchés alimentaires, magasins spécialisés en bricolage, solderies, jardineries, quincailleries et petits magasins d’esthétique et de beauté). Les chiffres sont éloquents.

22 vaporisateurs non-conformes dont 2 jugés dangereux

Sur 24 vaporisateurs testés pour vérifier la sécurité électrique, 22 ont été déclarés non-conformes, dont 2 ont même été jugés dangereux en raison d’un risque de choc électrique. Parmi les anomalies constatées : absence d’avertissement de sécurité dans la notice ou sur l’emballage, « notamment des recommandations relatives à l’utilisation ou des informations sur les risques encourus par les enfants », explique la DGCCRF. « D’autres manquements ont été constatés sur des transformateurs utilisés pour 5 diffuseurs, notamment l’absence de symboles et marquages prévus et l’absence de remplacement du câble et d’informations sur l’indice de protection du produit contre l’eau », ajoute-t-elle.

Du côté des produits utilisés pour parfumer, désodoriser ou tuer/éloigner les insectes, sur 18 échantillons qui ont fait l’objet de vérifications des règles applicables aux produits chimiques, 14 ont été déclarés non-conformes. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes explique que « certains produits ne répondaient pas aux dispositions du règlement CLP (absence de mentions d’avertissement informant le consommateur sur les dangers que présente le produit ou absence de fermeture à l’épreuve des enfants notamment) et d’autres présentaient un étiquetage non-conforme à la règlementation biocide (absence de mentions relatives aux substances actives notamment) ».

Des retraits du marché, des destructions de stock et des remises en conformité des produits non-conformes ont été effectués par les opérateurs. « Deux avertissements et une mesure de police administrative ont été adressés aux professionnels et un procès-verbal a été transmis au Parquet », indique la DGCCRF, qui assure continuer à opérer des contrôles dans ce secteur « où les articles commercialisés peuvent revêtir un risque pour la santé humaine et pour l’environnement ».

Justine Dupuy

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