Boissons énergisantes : leur commercialisation bientôt encadrée ?
Publié le 12 juillet 2016 à 11:57 Aujourd'hui
Très prisées par les jeunes, les boissons énergisantes sont jugées comme trop attractives par les députés européens. Ils veulent ainsi interdire certaines allégations de santé sur les canettes afin de limiter leur consommation.
Pour des examens ou des soirées, les boissons énergisantes sont très populaires auprès des jeunes car elles stimuleraient les capacités intellectuelles et physiques. D’ailleurs, les industriels ne lésinent pas sur les slogans pour mettre en avant les atouts de leurs boissons, dont la plus connue « donne des ailes ». Inquiet de cette surconsommation, le Parlement européen a adopté une résolution visant à interdire la communication des fabricants sur ces effets soi-disant positifs sur la santé.
Une consommation excessive de sucre
Dans une résolution rendue publique, les députés ont estimé que ces boissons contenant de la caféine ne devraient pas se prévaloir de favoriser la vigilance ou la concentration, « car cela pourrait aboutir à une plus grande prise de sucre par les adolescents », indiquent-ils. Une cannette de ces boissons peut en effet contenir jusqu’à 27g de sucre et 80 mg de caféine. Le texte rappelle d’ailleurs qu’une consommation excessive de ces boissons peut entraîner des céphalées, des troubles du sommeil et comportementaux chez les enfants et les adolescents. L’obésité et le diabète font aussi partie des conséquences néfastes dont s’exposent 68% des adolescents et 18% des enfants qui boivent régulièrement ces boissons.
« Nous pensons que ces types de boissons ne devraient pouvoir afficher aucune allégation de santé, précise la députée danoise Christel Schaldemose, qui a déposé la résolution. Il ne s’agit pas de dire que les adultes ne devraient pas boire de café ou de boissons énergisantes. Mais nous ne voulons pas aider les fabricants à gagner encore plus d’argent avec des allégations qui, selon nous, ne sont pas adaptées à de jeunes enfants ».
C’est pourquoi, afin de protéger les jeunes, les députés ont demandé aux États membres d’envisager « l’introduction de règles de commercialisation de boissons à teneur élevée en caféine ou de denrées alimentaires avec adjonction de caféine pour les enfants et les adolescents ».