Une centrale électrique utilise des vêtements H&M comme combustibles
Publié le 28 novembre 2017 à 12:14 Aujourd'hui
Le géant suédois du prêt-à-porter H&M fournirait des vêtements à la centrale électrique Malarenergi AB. Cette dernière les utilise comme combustibles afin de ne plus utiliser de charbon d’ici à 2020.
En octobre dernier, H&M avait été épinglé par des journalistes danois dans un reportage diffusé dans l’émission « Opération X ». On y apprenait que le géant suédois du prêt-à-porter avait fait brûler près de 60 tonnes de vêtements invendus depuis 2013. De son côté, l’enseigne avait expliqué que seuls ceux endommagés par l’humidité avaient été détruits.
Aujourd’hui, nouveau rebondissement. Une émission suédoise, diffusée le 21 novembre dernier, a révélé que la centrale électrique Malarenergi AB, située à Västerås [à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Stockholm], utilisait des vêtements H&M comme combustibles. « Notre objectif est d’utiliser uniquement des carburants renouvelables et recyclés » d’ici à 2020, a expliqué Jens Neren, responsable des approvisionnements de carburants à Malarenergi AB, dont les propos ont été repris par Bloomberg.
Déjà 15 tonnes de vêtements brûlées
Depuis longtemps, le pays nordique abandonne progressivement les énergies fossiles. Cependant, certaines petites villes utilisent encore le charbon et le pétrole pour chauffer les habitations et autres bâtiments, rappelle Bloomberg. C’est pourquoi, le pays souhaite convertir les dernières unités utilisant des combustibles fossiles d’ici la fin de la décennie. Malarenergi AB faisait partie des dernières centrales à utiliser le charbon. Cette dernière a passé un accord avec la ville d’Eskilstuna, à une quarantaine de kilomètres de Västerås, pour brûler leurs déchets, dont une partie provient de l’entrepôt d’H&M, situé dans la même ville. Et parmi ces déchets, des vêtements.
Contactée par Bloomberg, Johanna Dahl, la responsable de la communication chez H&M en Suède a assuré que l’enseigne « ne brûle aucun vêtement qui soit sûr ». « Cependant, il est de notre devoir légal de veiller à ce que les vêtements qui contiennent des moisissures ou qui ne respectent pas nos restrictions strictes sur les produits chimiques soient détruits », a-t-elle ajouté. L’usine aurait en 2017 brûlé près de 15 tonnes de vêtements inutilisés et 400 000 tonnes de déchets.