Comment déceler une contrefaçon ?
Publié le 5 août 2017 à 10:00 Aujourd'hui
Vêtements, accessoires, bijoux, pièces auto… La contrefaçon concerne tous types de produits. Vous pouvez facilement être trompé sur la qualité et l’origine des produits commercialisés. Comment éviter de tomber dans le piège ? On fait le point.
Chacun d’entre nous cherche à faire de bonnes affaires. Alors lorsque l’on tombe sur un sac à main d’une marque de luxe à un prix défiant toute concurrence, on fonce. Problème, cet accessoire s’avère être un faux. Cette situation, de nombreux consommateurs l’ont vécue. Aujourd’hui, la contrefaçon touche tous types de produits : habillement, accessoires de mode, téléphones portables et pièces auto.
La contrefaçon nuit aux entreprises et aux consommateurs
Il faut savoir que la contrefaçon nuit aux entreprises qui ont investi dans leurs produits. Elle « conduit à amenuiser (par captation de chiffre d’affaires, affectation de l’image de marque) les retours sur investissements attendus par les entreprises de leurs efforts en matière de recherche, d’investissement, de création, de développement commercial, toutes activités qui contribuent à dynamiser l’économie dans son ensemble », explique la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Selon le Comité économique et social européen (Cese), la production et le commerce de marchandises contrefaites coûtent annuellement quelque 800 000 emplois dans l’Union européenne.
Si la contrefaçon porte préjudice aux sociétés, elle l’est aussi pour les consommateurs. Les contrefacteurs cherchant à minimiser les coûts tant en ce qui concerne le choix des matières premières que le processus de fabrication, négligent les contrôles préalables à la mise sur le marché. « Ainsi, par exemple, des vêtements destinés à être en contact avec la peau peuvent contenir des substances dangereuses et interdites (colorants azoïques), les lunettes de soleil présenter un risque de non conformité aux règles de sécurité, en ne garantissant pas une protection adaptée », note la DGCCRF.
La vente de produits contrefaits s’effectue dans le cadre de circuits opaques « n’offrant aucune garantie ». Comment les déceler ? Comment éviter de tomber dans le piège ? Voici quelques astuces.
Un prix trop alléchant doit vous alerter
Certains indices doivent vous alerter comme le lieu de vente. Évidemment, une grande marque de luxe ne vendra pas ses sacs sur des marchés, par exemple. Le prix doit aussi vous alerter. Un vêtement ou un smartphone affichant un tarif particulièrement bas ? C’est louche. Si quelqu’un souhaite vous vendre un sac à main d’une grande maison de couture, vérifiez sa qualité (coutures, finition, couleur, étiquette, etc). Demandez toujours la carte d’authenticité du produit. Celle-ci est toujours fournie avec l’article.
Sur Internet, les consommateurs doivent être particulièrement vigilants. Le Web est le paradis de la contrefaçon. Vérifiez que le nom du professionnel et ses coordonnées complètes (postales, téléphoniques et électroniques) figurent bien sur le site. « Il convient d’éviter de contracter avec des sites où ne figurent que de simples boîtes de dialogue, numéros de boîte postale et/ou de téléphone surtaxé », souligne la DGCCRF. Le prix TTC et les conditions générales de vente doivent aussi être clairement mentionnés, tout comme les frais et la date de livraison, les modalités de paiement, le service après-vente, le droit de rétractation et les garanties légales de conformité. Sur les sites comme Le Bon Coin ou eBay, demandez au revendeur davantage de photos pour bien identifier le produit. Pour les articles de luxe, demandez aussi la carte d’authenticité. S’il ne la possède plus, vous pouvez lui demander d’aller certifier la montre ou le sac en magasin.
Détention d’une contrefaçon : jusqu’à 300 000 euros d’amende
À noter que la détention de produits de contrefaçon expose le détenteur à se voir confisquer ces produits par les services douaniers et infliger une amende douanière. Celle-ci est comprise entre une et deux fois la valeur de l’objet de la fraude. La détention de contrefaçons, comme la vente, constitue un délit. « Les vendeurs et détenteurs de marchandises de contrefaçon peuvent être sanctionnés à ce titre. Les sanctions pénales peuvent aller jusqu’à 300 000 euros d’amende et trois ans de prison », rappelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
En vacances et tout au long de l’année, soyez donc vigilant.