Covoiturage : les applications à télécharger

Publié le 11 août 2018 à 9:00 Aujourd'hui

Économique, pratique et écologique, le covoiturage séduit de plus en plus de voyageurs et travailleurs. En période de grèves, il est même une alternative convaincante aux transports en commun. Réponse Conso fait le point sur les différentes applications/sites de covoiturage disponibles (liste non exhaustive).

BlaBlaCar, le plus réputé

BlaBlaCar est le site le plus connu. Spécialisé dans les trajets longues distances, il met en relation des conducteurs voyageant avec des places libres et des passagers souhaitant faire le même trajet. Les coûts sont partagés entre les covoitureurs. Côté passager, c’est simple. Il suffit de préciser sa destination sur le site, son point de départ et ses horaires. Puis de choisir un trajet qui correspond à ses attentes, de le réserver et de payer. Le point et l’heure de rendez-vous sont fixés par le conducteur. Pour éviter les mauvaises surprises, les passagers peuvent se fier aux notes laissées par les autres usagers. Côté conducteur, il suffit de publier une annonce, avec possibilité de personnaliser l’itinéraire (étapes, places disponibles). BlaBlaCar suggère les tarifs de prise en charge. « Pour vous simplifier la vie, nous avons donc prix comme référence la tranche la plus basse du barème fiscal (0,41 €/km) que nous avons divisée par 5 (4 passagers maximum plus le conducteur) pour arriver à une contribution aux frais maximale par kilomètre et par passager. Vous ne pouvez pas techniquement proposer plus de 0,082 €/km et par passager », explique-t-on sur le site. Les tarifs de prise en charge peuvent être réajustés s’ils semblent trop élevés ou non. À noter qu’il y a des frais de réservation. Ceux-ci sont compris dans le prix affiché sur chaque annonce. Lorsqu’un conducteur publie un trajet entre 14 et 16 € par exemple, les frais sont de 3€. Pour un trajet entre 22 et 23€, ils sont de 4,50€. Pour un trajet de 51€ et plus, les frais « sont de 18 % de la participation aux frais demandée par le conducteur, arrondie à 0,5€ près ».

Présent dans 22 pays, BlaBlaCar revendique 60 millions d’utilisateurs à travers le monde.

BlaBlaLines, la petite sœur de BlaBlaCar

Pour les courts déplacements (trajets de moins 80 km), BlaBlaCar a développé BlaBlaLines. Le fonctionnement est exactement le même que sur l’application classique : des conducteurs et des passagers sont mis en relation selon leurs trajets et leurs destinations. Le conducteur propose une place pour un trajet donné. Le passager indique lui s’il souhaite bénéficier du parcours proposé par un utilisateur. Les horaires de rendez-vous sont à confirmer entre les deux usagers. Un covoiturage peut même s’organiser à la dernière minute grâce à un système de mise en relation automatisée. À la différence de BlaBlaCar, où le paiement sécurisé se fait via le site, le passager de BlaBlaLines verse ici l’argent directement au conducteur. Le prix est indiqué sur l’annonce.

Karos, l’astucieux

Karos se concentre sur les courts trajets, domicile-travail. Celui-ci se définit comme un véritable « assistant de mobilité ». Son ambition :« transformer les voitures individuelles en réseaux de transports collectifs dans les zones périurbaines et rurales ». Créé en 2014, Karos analyse les habitudes de déplacements des automobilistes pour leur proposer des passagers qui pourraient effectuer les mêmes trajets. Il propose également des « itinéraires optimaux » en combinant « court-voiturage » et transport en commun. L’application est intuitive et très simple d’utilisation. Si vous êtes passager, il faut indiquer votre trajet et vos horaires. Une fois la demande créée, l’appli proposera une liste des conducteurs disponibles, et précisera l’itinéraire exact. Nous avons testé l’application pour rallier le 16ème arrondissement de Paris à la mairie des Lilas. Karos nous propose un conducteur disponible à notre heure, à la Porte de Saint-Cloud. Pour le retrouver, elle nous indique la ligne de métro à prendre, et le trajet que l’on effectuera avec lui jusqu’à notre destination. Tout comme sur la plupart des sites de covoiturage, les usagers peuvent se fier aux notes attribuées aux conducteurs. Côté prix, les tarifs sont attractifs : chaque passager paye 10 centimes par kilomètre. Ceux-ci sont débités par Karos qui les restitue au conducteur. Pour notre trajet, on nous a demandés 1,77€. À noter que Karos ne prend aucune commission. Les Franciliens détenteurs d’un Pass Navigo peuvent « court-voiturer gratuitement ». L’offre, qui est en cours d’expérimentation en Ile-de-France, est limitée à deux trajets par jour, même le week-end. Pour les conducteurs, pas de panique. Ils sont rémunérés directement par l’application. Sur Karos, 200 000 « court-voiturages » sont proposés chaque jour.

Citygoo, l’urbain

Citygoo est un service de covoiturage urbain spécialisé dans les petits trajets. Il a été pensé et conçu « pour améliorer les trajets urbains, notamment de banlieue à banlieue et de banlieue à centre-ville, là où le maillage des transports en commun est le moins bon et les trajets en voiture longs et chers », explique Citygoo sur son site. Le plus de cette appli ? Son instantanéité. Il est en effet possible de demander un covoiturage dans l’immédiat. Pour effectuer une demande, c’est aussi simple. Le passager doit indiquer les détails de son déplacement (adresse de départ et d’arrivée, si c’est pour maintenant ou pour plus tard, nombre de passagers). Celui-ci est géolocalisé. Il doit aussi préciser le mode de paiement. Le paiement se fait soit en carte bancaire, via l’application de manière sécurisée, soit en espèces, payé directement au conducteur. Le conducteur, lui, sélectionne les demandes et vient chercher le ou les passagers. Ces derniers reçoivent une alerte à l’approche du conducteur. Concernant les tarifs, ce sont les passagers et les conducteurs qui fixent entre eux le prix avant de valider le trajet. Citygoo précise que celui-ci est compris entre 0,10€ et 0,60€/km. À noter que le service prélève tout de même 15% de commission.

Klaxit, le « voiture-boulot-dodo »

Klaxit, ex-WazyzUp, est spécialiste du covoiturage domicile-travail. Au moment de l’inscription, l’appli demande votre lieu de travail afin qu’elle puisse vous mettre en relation. Si votre entreprise n’est pas référencée, il est toutefois possible d’utiliser la plateforme. Comme pour les précédents services, il faut renseigner son trajet, si l’on est conducteur ou passager. Le petit plus : il est possible d’indiquer si l’on souhaite/propose une ambiance musique, actus ou zen dans la voiture. Klaxit ne prend pas de commission et le coût est fixé à 0,10€ par kilomètre et par passager. À noter que Klaxit offre le covoiturage à tous les détenteurs de pass transport dans 9 villes de l’Hexagone : Lille, Paris, Orléans, Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lyon et Grenoble. Sur Klaxit, plus de 131 600 trajets sont proposés tous les jours.  Le service compte actuellement plus de 100 entreprises partenaires.

La Roue Verte, l’économique

La Roue Verte est aussi idéal pour les trajets domicile-travail. Son fonctionnement est également très simple. Si vous êtes passager, il vous sera demandé d’indiquer votre parcours (départ et arrivée). Une fois la demande effectuée, le site vous proposera des conducteurs disponibles. Si vous proposez un trajet, il suffira de créer un compte et de préciser son trajet, le nombre de places disponibles dans son véhicule. Le site recommandera ensuite le prix du trajet. Le coût total d’un trajet est composé des frais d’essence moyens 0,13€/km, « auquel, si vous empruntez une route à péage, d’un prix moyen du péage par kilomètre de route payante de 0,10€ ». Pour calculer les indemnités de covoiturage, La Roue Verte dispose d’un calculateur en ligne. Par exemple, pour un simple aller Paris-Rambouillet, le site recommande 4 euros par passager. Son plus ? L’inscription et la mise en relation sont gratuites. Ce sont les covoitureurs qui se contactent directement et qui organisent leur voyage. Le site n’intervient pas. Aucun paiement ne se fait en ligne, le règlement du trajet se fait directement entre les deux parties. Si cela est possible, c’est que La Roue Verte assure sa rentabilité « uniquement grâce à la vente de prestations de covoiturage à des entreprises et collectivités », explique le site. À noter que La Roue Verte ne possède pas d’appli propre.

Roulez Malin

Autre solution : Roulez Malin. Le fonctionnement est le même que pour toutes les autres plateformes. Les passagers recherchent des conducteurs disponibles pour leur trajet, et vice versa. Ici, aucune commission n’est prélevée et aucune publicité n’est délivrée. « Le seul coût de votre trajet consiste dans l’indemnisation du conducteur », précise Roulez Malin sur son site. Les paiements s’effectuent via le site ou directement auprès du conducteur. Les prix indiqués correspondent au barème fiscal. Roulez Malin propose également sur son site une carte interactive permettant de trouver des aires de covoiturage et parkings de covoiturage en France et en Europe.

OuiHop’, l’instantané

OuiHop’ est une application de transport participatif fondée sur le principe de l’auto-stop connecté. Elle met en relation les piétons et les automobilistes, et ne nécessite aucune organisation à l’avance, aucun partage de frais d’essence, ni aucun tarif de transport de personne au kilomètre. Son fonctionnement est très simple. Si vous êtes piéton : une fois connecté à l’appli, vous pourrez visualiser grâce à la géolocalisation toutes les voitures passant à proximité dans les 15 minutes. Si un profil vous intéresse, vous pouvez lui envoyer une demande de prise en charge. Le piéton n’indemnise pas le chauffeur mais paie un forfait illimité de 2 euros par mois. Il est aussi possible d’utiliser OuiHop’ gratuitement jusqu’à 3 trajets. Si vous êtes conducteur : après s’être inscrit, il vous sera demandé de saisir votre destination au moment de partir et de la publier. Vous ouvrirez alors une ligne de transport éphémère que le ou les piétons pourront voir dans l’application. Vous serez alors alerté lorsqu’un piéton demande vos services. Soit vous acceptez, soit vous refusez. Le passager est déposé où vous voulez. Aucun détour ne vous sera demandé. Ici, les conducteurs ne reçoivent aucune compensation. Ils cumulent en revanche des « Hopiz » qui pourront être convertis dans le « Hop’Store » contre des chèques carburant, des réductions sur l’entretien de la voiture, des heures de parking gratuites. Ils pourront aussi obtenir des tickets de loterie supplémentaires pour augmenter leurs chances au tirage au sort mensuel pour gagner un gros lot. OuiHop’ se veut être une communauté d’entraide automobilistes/piétons pour se déplacer sur de courts trajets sans rémunération. OuiHop’ revendique plus de 50 000 utilisateurs et 80 entreprises utilisatrices de sa solution.

Et bien d’autres encore…

Il existe d’autres plateformes de covoiturage. Parmi elles, on retrouve IDVroom, la filiale de la SNCF, Covoit’Ici, Covoiturage-libre.fr, Clem’, Karzoo, Tribu Covoiturage ou encore Trajet à la carte.

Pour les deux roues aussi

Outre la voiture, il existe également des applications destinées aux passionnés de deux roues qui souhaitent partager leur trajet : le « comotorage ». C’est d’ailleurs ce que propose BeeRide. Le principe est le même que pour toutes les applications de covoiturage.  Le passager indique sa destination et le conducteur passe le chercher. Ce dernier lui fournit même un casque, une charlotte et des gants. Les frais sont définis par les deux parties. Le paiement s’effectue via la plateforme. À noter que BeeRide prélève des frais de gestion sur les transactions entre passager et conducteur, qui comprend les frais de transactions bancaires et la commission BeeRide (non précisée). Le plus de l’appli ? Le double système de réservation : instantané pour partir tout de suite ou programmé pour partir plus tard.

Pour aller plus loin…

Pour plus d’informations sur le covoiturage occasionnel (responsabilités en cas d’accident, comportements douteux), retrouvez notre fiche pratique ici. Et si vous vous posez des questions sur le covoiturage dans le cadre du travail, direction notre fiche pratique « Le covoiturage pour aller au travail », ici.

 

Justine Dupuy

Sur le même thème