Cueillette des champignons : rappel des règles

Publié le 24 septembre 2017 à 10:00 Aujourd'hui

C’est l’automne et les premiers champignons pointent le bout de leur nez. Mais attention, la cueillette des champignons sauvages est une activité qui a ses règles. On fait le point. 

L’automne est de retour. Et qui dit automne, dit champignons ! Avec le soleil est les pluies de ces derniers jours, les cèpes, bolets ou encore girolles commencent à sortir de terre. Comme chaque année, les Français seront nombreux à se rendre dans les bois pour cueillir des champignons. Mais avant de prendre son panier, quelques règles sont à respecter.

Cueillette des champignons : une activité très réglementée

« Contrairement aux idées reçues, les champignons, fleurs ou fruits de la forêt n’appartiennent pas à tout le monde. Ils appartiennent aux propriétaires des forêts, qu’elles soient privées ou publiques (comme les forêts domaniales ou des collectivités) », rappelle l’Office national des forêts. En effet, la cueillette doit faire l’objet d’une autorisation du propriétaire. Dans les bois et forêts relevant du régime forestier, la récolte à caractère familial, sans revente et en petite quantité est tolérée. Le volume ne doit pas excéder 5 litres par famille et par jour, soit le contenu d’un panier. En cas d’infraction, la note est salée. Tout ramassage non autorisé de moins de 10 litres est puni d’une amende maximale de 750 euros, qu’il s’agisse d’une forêt privée ou publique, selon l’article R163-5 du Code forestier. Au-delà, l’infraction devient un délit renvoyant aux articles du code pénal concernant le vol et dont les peines peuvent aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

À noter que la cueillette des champignons peut être réglementée par arrêté préfectoral ou municipal. Celui-ci précise notamment la zone de cueillette concernée, les champignons interdits ou encore la quantité maximale à ramasser. Les arrêtés sont affichés en préfecture et mairie. Avant de partir, les ramasseurs doivent s’informer de l’existence ou non d’un arrêté dans leur commune. Bien entendu, la cueillette de champignons doit se faire de manière responsable. La forêt est fragile, respectons-la !

Cueillette des champignons : les règles à respecter pour éviter l’intoxication

Chaque année, de nombreux cas d’intoxication sont signalés. Troubles digestifs sévères, complications rénales, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe… Les conséquences sur la santé peuvent être graves, voire mortelles. Il est donc indispensable de pratiquer la cueillette des champignons avec précaution et sérieux. Pour éviter de tomber malade, quelques règles s’imposent également :

  • Ne ramasser que les champignons que l’on connaît parfaitement. Certains d’entre eux, hautement toxiques, ressemblent beaucoup aux espèces comestibles ;
  • En cas de doute sur l’espèce, demander toujours l’avis d’un spécialiste (pharmaciens ou association et sociétés de mycologie régionales) ;
  • Cueillir uniquement des champignons en bon état, avec pied et chapeau entier, afin de pourvoir bien les identifier ;
  • Séparer par espèce les champignons récoltés pour éviter le mélange de morceaux de champignons vénéneux avec des champignons comestibles ;
  • Se laver soigneusement les mains après la récolte ;
  • Ne jamais proposer de champignons cueillis à de jeunes enfants, femmes enceintes ou personnes fragiles, si des doutes persistent sur leur caractère comestible et s’ils n’ont pas été identifiés par un spécialiste.

Il est régalement recommandé de ne pas cueillir de champignons dans des zones polluées (bords de routes, aires industrielles, décharges) car ils absorbent tous les toxiques. Au moment de la récolte, l’idéal est de transporter les champignons dans un panier, une caisse en bois ou un carton. Le sac plastique accélère le pourrissement. De retour à la maison, il est conseillé de conserver les champignons au maximum deux jours après la cueillette, au réfrigérateur ou dans une pièce bien fraîche. Autre règle essentielle : bien cuire ses champignons et ne jamais les consommer crus !

À noter que les symptômes (diarrhées, vomissements, nausées, tremblements, vertiges etc.) peuvent apparaître jusqu’à 12 heures après la consommation. Dès l’apparition des premiers signes, il faut immédiatement appeler le centre antipoison de sa région ou le SAMU (15).

Marine VAUTRIN

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