Et si vous dégustiez du fromage made in Paris ?

Publié le 22 février 2017 à 15:40 Demain

Après la bière, le miel et le vin, place au fromage parisien. Pierre Coulon, un ancien éleveur de chèvres de Loire-Atlantique, souhaite créer une fromagerie urbaine. Celle-ci devrait ouvrir en septembre prochain.

 « Il y a ceux qui quittent Paris pour élever des chèvres, et ceux qui retournent au béton… après avoir élevé des chèvres ! Moi j’ai décidé de venir à Paris pour y faire du fromage, le premier fromage parisien ! ». Voici le pari que s’est lancé Pierre Coulon. Ce jeune homme de 33 ans, ancien directeur adjoint de la Maison Androuet et éleveur de chèvres de Loire-Atlantique, a décidé d’ouvrir une fromagerie urbaine dans son quartier fétiche, le XVIIIe arrondissement. Baptisée La Laiterie de Paris, elle doit ouvrir au mois de septembre, rapporte 20minutes.  Pour financer son projet et notamment le matériel, il a lancé une campagne de crowdfunding sur KissKissBankBank.

Le lait sera récupéré le matin même dans des fermes bio d’Ile-de-France et sera transformé dans l’atelier. L’établissement, qui se veut « convivial », fera aussi office de commerce « où l’on pourra acheter son fromage blanc pour son petit déjeuner, mais aussi une bouteille et un plateau de formages pour draguer, pour célébrer, pour inviter, ou juste pour soi », explique-t-il. Le jeune homme voudrait également fournir les restaurants, les associations, les AMAP ou encore les écoles de la région francilienne. « En gros, tous ceux qui voudront goûter à nos fromages ».

Des classiques et des recettes originales

Mais lesquels ? Pierre Coulon mise sur des classiques à base de lait de chèvre, de vache et de brebis. Cheddar, tome, brie… De quoi faire saliver nos papilles. Le fromager proposera également des recettes originales, inspirées de ses voyages. Car avant de se lancer dans ce projet, le jeune homme a effectué un tour du monde à la découverte des fromages fermiers et des savoir-faire. Dans son laboratoire, il souhaite également faire des yaourts, du beurre et du riz au lait. Côté prix, Pierre Coulon assure à 20minutes que « ce sera moins cher que dans les boutiques spécialisées car je fais sauter un échelon en faisant le fromage moi-même ».

Le lieu se veut aussi « militant ». Le jeune homme décrit un endroit « où le prix payé aux producteurs est affiché en permanence parce qu’on en est fier. Où la transparence est de mise. Où les ingrédients sont simples : du lait cru, du sel, de la présure et des ferments ».

Sa campagne de financement participatif a été lancée il y a deux semaines. Un peu plus de 11 000 euros ont déjà été collectés sur les 40 000 euros espérés. Voilà donc un beau projet que l’on souhaite voir se réaliser.

Marine VAUTRIN

Sur le même thème