Diego, la tortue centenaire qui a sauvé son espèce

Publié le 19 septembre 2016 à 14:10 Pop culture

Diego, sex-symbol des Galápagos. Cette tortue a réussi à sauver son espèce du danger d’extinction, en engendrant à lui tout seul plus de 800 petits. 

Voici Diego. Cette tortue, appartenant à l’espèce Chelonoidis hoodensis (une espèce native de l’île Española, dans l’archipel des Galápagos), pèse près de 80 kilos, mesure 90 centimètres de long et jusqu’à 1,50 mètre de haut s’il étire bien ses pattes et son cou. Jusqu’ici, rien d’étonnant pour une tortue. Mais ce qui fait sa particularité, c’est qu’il est le roi du coït. À lui seul, il a réussi à sauver son espèce de l’extinction, en engendrant pas moins de 800 bébés. Respect !

Papa de 40% de son espèce

Ce playboy a vécu une bonne partie de sa vie au zoo de San Diego, d’où son petit nom, jusqu’en 1976 pour être renvoyé aux îles Galápagos afin d’aider au repeuplement de son espèce. Il y a près de 50 ans, les tortues de l’espèce de Diego n’étaient plus que 14 (2 mâles et 12 femelles). Sa mission a donc été pleinement remplie. D’ailleurs, l’animal a dépassé toutes les attentes de la communauté scientifique. « Il y a six ans, quand nous avons fait une étude génétique : nous avions découvert qu’il était le père de presque 40% des couvées rapatriées sur l’île d’Española », explique à l’AFP Washington Tapia, le conseilleur du Parc national des Galápagos (PNG) pour la préservation des tortues et responsable du programme de restauration des tortues géantes de l’ONG américaine Galápagos Conservancy.

Diego, le Casanova du règne animal, vit aujourd’hui entouré de six femelles (rien que ça) dans un centre d’élevage de tortues terrestres du PNG à Puerto Ayora, capitale de l’île de Santa Cruz, l’une des principales de l’archipel des Galápagos. Il est le mâle dominant parmi les trois assignés au repeuplement de l’île Española. Toutefois, ses congénères ne semblent pas avoir le même appétit sexuel que lui. Heureusement qu’il y a Diego ! Aujourd’hui, on dénombre environ 2 000 tortues sur les terres d’Española. Une île qui en avait accueilli pas moins de 5 000 à la belle époque.

Marine VAUTRIN

Sur le même thème