Les étiquettes Nutri-score vont bientôt arriver sur nos produits
Publié le 31 octobre 2017 à 16:15 Aujourd'hui
Le gouvernement a signé, ce mardi 31 octobre 2017, l’arrêté recommandant l’utilisation de « Nutri-score ». Le but est de mieux renseigner les consommateurs sur la qualité des aliments qu’ils achètent.
« Ne mangez pas trop gras, trop sucré, trop salé ! », tel est le slogan que l’on peut entendre à la télé après une publicité sur des produits alimentaires. Jusque-là, il était difficile de savoir ce que l’on mangeait exactement. Déchiffrer une étiquette relevait presque de l’impossible. C’est pourquoi le gouvernement a décidé d’aider les consommateurs en élaborant un tout nouvel étiquetage à apposer sur les produits alimentaires.
Ce mardi 31 octobre, la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Stéphane Travert et le secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Économie et des Finances Benjamin Griveaux ont signé l’arrêté relatif au Nutri-score. Ce dernier permet de visualiser rapidement si un aliment est sain ou non. « Nutri-score est une réponse très concrète apportée à la demande nos concitoyens et qui permet de replacer l’alimentation au cœur des enjeux de santé publique », explique Stéphane Travert dans un communiqué. L’application de ces nouvelles étiquettes se fera en priorité à partir des services de Drive puis, de manière progressive, courant 2018 dans les points de vente.
Des étiquettes facultatives et basées sur le volontariat
Élaboré par Santé publique France à la demande de la Direction général de la santé, le logo Nutri-score fonctionne avec un code couleur allant du vert au rouge et de A (« meilleure qualité nutritionnelle ») à E (« moins bonne qualité nutritionnelle »). Pour se voir attribuer une note, le Nutri-score prend en compte les nutriments bons pour la santé (protéines, fibres) et ceux qui ne le sont pas (sel, sucre, gras) dans 100g de produit. « Le consommateur peut donc plus facilement comparer les produits au sein d’un même rayon et orienter ses choix vers des aliments de meilleure qualité nutritionnelle. », explique le communiqué.
Ce code couleur s’applique à « l’ensemble des catégories de denrées alimentaires [que les entreprises] mettent sur le marché sous leurs propres marques. » Cependant, certains produits comme les « produits non transformés qui comprennent un seul ingrédient ou une seule catégorie d’ingrédients et [les] eaux » ne sont pas concernés par ces nouvelles étiquettes. Les produits alimentaires pour les enfants de 0 à 3 ans sont, eux, incompatibles avec le Nutri-score.
Bien que l’idée soit bonne, le Nutri-score a ses limites. L’utilisation de ce système de notation est « facultative et repose sur le volontariat des entreprises de l’agroalimentaire et des distributeurs ». Pour l’heure, Auchan, Leclerc, Intermarché, Fleury Michon, Danone et McCain ont accepté d’utiliser le Nutri-score sur leurs produits. Cependant, en mars dernier, Pepsico, Coca-Cola, Mars, Mondelèz, Unilever et Nestlé ont déclaré vouloir mettre au point leur propre logo nutritionnel. Malgré tout, Agnès Buzyn se veut confiante et est persuadée que « l’émulation naturelle entre les marques aboutira à ce que ce logo soit promu et choisi par les industriels ».
Le #Nutriscore est un repère graphique qui synthétise en 5 classes le score nutritionnel des aliments : sur une échelle de 5 couleurs pic.twitter.com/SNiBkgUSJn
— MinSolidaritésSanté (@MinSoliSante) 31 octobre 2017