La France souhaite interdire le glyphosate d’ici 2022

Publié le 25 septembre 2017 à 11:32 Aujourd'hui

Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a annoncé ce lundi 25 septembre sur RMC que le gouvernement souhaitait interdire d’ici à la fin du quinquennat le glyphosate. 

Glyphosate : un mot qui soulève l’inquiétude de milliers de consommateurs. Cet herbicide notamment connu via le Roundup, produit star de la firme américaine Mosanto, est de nouveau au cœur d’un scandale sanitaire. La cause ? La publication d’une enquête de l’ONG Générations Futures, le 14 septembre dernier, qui révélait la présence de glyphosate dans des pâtes, des légumineuses et des céréales. En mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer classait l’herbicide dans la catégorie « cancérogène probable » pour l’homme. Une catégorisation qui avait été rejetée par l’Europe. Mais depuis, plusieurs études sont venues appuyer les craintes liées à ce produit.

Afin d’en finir avec le glyphosate, le Premier ministre Édouard Philippe a décidé que le désherbant serait « interdit en France d’ici 2022 » et ce, pour tous les usages y compris en agriculture, a indiqué Christophe Castaner le porte-parole du gouvernement ce lundi matin sur RMC.

Une transition raisonnable vers la sortie du glyphosate

Les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologiques ont été interpellés par Édouard Philippe. Le Premier ministre souhaite qu’ils lui présentent « les conditions d’un plan de sortie » et ce « avant la fin de l’année ». Le rapport devra contenir « les conditions d’un plan de sortie du glyphosate, compte tenu de l’état de la recherche et des alternatives disponibles pour les agriculteurs », a indiqué Matignon. À savoir que l’utilisation du pesticide par les collectivités dans les espaces verts publics est déjà interdite en France depuis le 1er janvier 2017. L’utilisation par les particuliers sera, quant à elle, interdite à partir du 1er janvier 2019.

Le Premier ministre a tenu à rappeler l’opposition de la France face à la proposition de la Commission européenne d’autoriser à nouveau pour dix ans l’utilisation de ce désherbant. « C’est une durée trop longue compte tenu des incertitudes qui subsistent sur ce produit et la France votera contre cette proposition, comme elle l’a clairement indiqué dès le mois de juillet », a-t-il précisé. De son côté, Stéphane Travert avait suggéré que la France propose de prolonger de « cinq à sept ans » cette autorisation. Une déclaration qui a fait tache dans le discours du gouvernement. Nicolas Hulot, s’est empressé d’affirmer que « la justice et l’Histoire nous rattraperons si rien n’est fait pour remédier au problème phytosanitaire. » Affaire à suivre.

Alice Glaz

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