Gare du Nord : souriez vous êtes identifiés !

Publié le 16 février 2017 à 12:58 Aujourd'hui

Depuis le mardi 14 février 2017, un service de reconnaissance faciale est opérationnel pour les passagers de l’Eurostar à Gare du Nord, à Paris.

Comme c’est déjà le cas à la gare de Saint-Pancras à Londres depuis le mois de juin 2016, des sas de contrôles automatisés des passeports à reconnaissance faciale ont effectivement été installés pour les Eurostar à Gare du Nord. On pourrait croire à un dispositif digne des meilleurs films et séries américaines comme Person of Interest mais, même si ce système est efficace, nous sommes encore loin de la reconnaissance précise dans une foule de voyageurs.

Un système efficace

Ces sas « vb-i-match » créés par le groupe portugais Vision-Box ne fonctionnent qu’avec les passeports biométriques délivrés seulement depuis 2009, et ne concernent que les citoyens de l’Union Européenne majeurs. Leur rôle n’est donc pas de repérer une personne pour le moment mais de vérifier la compatibilité entre le passeport tendu et l’identité du titulaire. Le tout grâce aux données morphologiques du propriétaire encodées dans la puce du passeport.

Dans un premier temps, la machine étudie les informations du passeport pendant que le voyageur le scan. Dans un deuxième temps, une fois la personne dans le sas, le système analyse ses traits, ses empreintes digitales et rétiniennes «à l’aide de la technologie de reconnaissance faciale, le tout en quelques secondes», explique le fabricant. Si les données ne se correspondent pas, les portes se verrouillent alors et un agent de sécurité est appelé. Selon la compagnie ferroviaire, ces sas automatiques auraient permis le contrôle de plus de 500 000 passagers au Royaume-Uni en huit mois.

Un service qui ne fait que commencer

Après Londres et Paris, selon son porte-parole, Eurostar prévoit la même installation à la gare de Bruxelles-midi, en Belgique. La date de sa mise en place n’est cependant pas encore connue.

En revanche, depuis le 28 décembre 2016 et dans le cadre d’une expérimentation sur un an, des sas vb-i-match sont utilisés à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Les cinq portiques installés dans le terminal 2F de Roissy auraient pu déjà contrôler plus de 20 000 visages de pilotes, hôtesses, stewards et passagers européens majeurs.

Maguelonne Rigal

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