Grand Frais ne vendra plus d’œufs de poules élevées en cage

Publié le 11 septembre 2017 à 10:55 Aujourd'hui

Grand Frais s’est engagée à supprimer de ses étals les œufs de poules élevées en cage et au sol d’ici à 2020. L’enseigne rejoint la longue liste des distributeurs engagés dans cette démarche.

« Oui aux poules bien élevées ». C’est ce que l’on peut désormais lire sur le site de Grand Frais. L’entreprise spécialisée dans les produits frais et l’épicerie du monde a annoncé la semaine dernière qu’elle ne commercialisera plus d’œufs de poules élevées au sol et en cage. D’ici à 2020, elle ne proposera uniquement que des œufs issus de poules élevées en plein air ou des œufs bio. La décision de Grand Frais fait suite au dialogue entamé avec L214 au printemps dernier, rapporte Lyon Première. L’association milite depuis longtemps pour faire disparaître l’élevage en cage, en témoignent ses nombreuses enquêtes montrant les conditions de vie des poules dans les élevages de batterie en France. La dernière concernait un élevage de poules situé en Vendée.

Vers la fin des œufs de poules élevées en cage

Grand Frais n’est pas le seul distributeur à s’engager dans cette démarche initiée en avril 2016 par l’enseigne Monoprix. En décembre 2016, l’enseigne Carrefour avait annoncé que l’ensemble des œufs à marque Carrefour seront issus de systèmes d’élevages alternatifs à la cage en France d’ici à 2020. Elle avait également indiqué qu’elle travaillera en étroite collaboration avec ses fournisseurs pour étendre cette démarche à tous les œufs du rayon d’ici à 2025. « Pour accompagner cette adaptation de la production, Carrefour mettra en place une contractualisation spécifique sur 3 ans minimum avec ses fournisseurs de produits à sa marque pour la création de nouveaux élevages bio ou plein air ou pour la reconversion d’élevage cage », avait expliqué Carrefour. Parmi les autres distributeurs, on retrouve Leclerc, Intermarché, Lidl, Cora, Aldi, Picard ou encore Métro. Récemment, c’est Auchan qui a annoncé son intention de ne plus vendre d’œufs de poules élevées en cage dans ses magasins en France. L’enseigne s’est engagée à supprimer ces œufs de sa propre marque d’ici à 2022, et de l’ensemble du rayon œufs d’ici à 2025.

D’autres acteurs de l’agroalimentaire ont aussi fait des annonces en ce sens, comme Sodexo. Le leader mondial de la restauration hors domicile avait indiqué en juillet 2016 qu’il ne s’approvisionnera plus, d’ici 2025, en œufs pondus par des poules élevées en cage. Dans la restauration, McDonald’s, Subway et Amorino sont aussi entrées dans le mouvement « anti-œufs de poules élevées en cage ». Du côté des fabricants, on retrouve Amora, Mars, Gü, Michel & Augustin et plus récemment, Panzani et Pasquier. Voir la liste complète des acteurs engagés sur le site de L214.

Pour rappel, chaque œuf est marqué d’un code désignant le numéro distinctif du producteur et permettant d’identifier le mode d’élevage. Le code du producteur, inscrit sur la coquille de l’œuf, se compose de chiffres et de lettres. Par exemple : 1 FR XAZ O1. Le premier chiffre indique le mode d’élevage. « 1 » signifie que l’œuf est issu d’une poule élevée en plein air, « 2 » pour un œuf issu d’une poule élevée au sol, « 3 » d’une poule élevée en cage et « 0 » pour un œuf bio d’une poule élevée en plein air. Le code ISO de l’État membre d’enregistrement : « FR » pour France. Puis est inscrit le code de traçabilité de l’élevage : en France, 3 lettres pour le site d’élevage suivies de 2 chiffres pour le numéro du bâtiment.

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Marine VAUTRIN

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